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lettresdumonde
8 juin 2023

Zdéna (8)

La profondeur de ses yeux reflétait toutes les audaces que je cueillais en transparence, c'était caresser une lueur. Ses joues ainsi que ses lèvres avaient la douceur de la soie et c'était ma bouche qui la voulait mordre, je comprenais son appétit. Zdéna était comme une belle créature du ciel, la sublime fraicheur de l'ondée, elle avait la peau de la pêche et les vertus d'une fée. Nous pouvions jouir dans la lune avec toutes les notes des accords, je voyais le spectacle des étoiles qui abreuvait nos sentiments purs. Alors j'embrassais le joli ciel, c'était le bassin de son corps qui accueillait les fleurs et mourrait de caresses. Je trainais un lent baiser sur ses lèvres pubiennes effleurées qui vibraient comme une chandelle au mouvement dansé. J ’adorais son ventre d’oiseau, la pluie irisée de ses yeux, le vent venu de ses hanches fleuries et le cercle acrobatique de son cul. Tous les pores de sa peau, ces fines jonquilles des jardins offraient des couleurs sylphides et des vagues de perles marines. Les plis de ce charmant velours enfermaient des tropiques suant, des vapeurs d’un éther enivrant avec des roulis de péniches insolentes. Ses seins étaient le soleil tétanisé, avaient la force des marées nubiles avec des pointes de corps d’Europe et des tissus sans repos. Ses seins roulaient dans l’univers, sabordaient tous les barrages et arrêtaient les aiguilles des pendules déboussolées. Ses seins indiquaient le sens écervelé, interpellaient le grandiose azur en soupirant des baisers rosis qui éclataient en fruits de capuchon. Son sexe avait la teneur des océans avec des yeux dans la bouche et puis des langues dans le préau de son cœur avec la force d’un café qui tenait éveillé. Son sexe prenait le tourbillon du vide, semait ses ammonites désirables, un compagnon des dimanches au chat tigré que je caressais. Je touchais ses seins et ils appelaient au secours les lanciers sapeurs, je touchais son ventre si beau et à ce pré s’ébattait l’archet. Je sentais sa moustache frémissante, le vent du fleuve s’élançait avec une mousson de mousse qui perlait sur le pic des organes dévêtus. Ses seins renouvelaient les cris, le sourire culminait aux tétons qui inventait le rose et le brun en poussant aux limites les couleurs. Ses seins se mordaient de désir en dépassant la beauté du firmament en rendant pâles les étoiles et mangeaient le soleil à pleine bouche. Au papillon de ses jours ma Zdéna éclaboussait l’encre tout autour, alors je dédiais tous ses chemins Mozart à lui donner mes meilleurs frôlements d’art. Aux voiles de nos nuits, je tirais les étoiles à l’infini, j’écrivais des mots d’insomnie en vidant tous mes sacs érectiles de poésie. Aux fleurs de ses dimanches parfumés au meilleur jet de l’enfance, nous ouvrions des voies de nostalgie en offrant nos libelles de génie : les yeux de cette Zdéna comme une nouvelle amie qui aimait les dix mille envies en allumant le temps de ce beau séjour dans son corps au parfum de retour.

 

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