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lettresdumonde
10 décembre 2020

Adrienne(4)

Adrienne levait la tête et tombait dans l'immensité des yeux, plus vastes que le lac du Bourget vers Tresserve, de celui qui la regardait, hypnotisés, lui semblait-elle, par ses lèvres pulpeuses qu'elle savait belles comme le plus paradisiaque des mirages qu'un promeneur attend, assoiffé, après la traversée du désert. Adrienne, avec la puberté avait vu avec la poussée de ses jolis seins ronds, grossir de manière fort ajustée, ses lèvres magnifiques dans le miroir de l'armoire de la chambre de ses parents. Pendant six mois elle avait été à l'affut de voir, sur son beau visage, russe de pâleur, naissant, se développer ses appendices miraculeux d'harmonie et d'une sensualité à faire rougir la Joconde.

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En vérité le rose était la couleur naturelle qui lui seyait comme un vêtement de fête, une nuisette en satin sublime. Sa lèvre du bas était la plus belle. Elle apparaissait d’un moelleux extraordinaire, comme un canapé de pilou à faire rêver. Les petites commissures à droite et à gauche ouvraient sur la lèvre du haut qui en son milieu dessinait une sorte de petit cœur tout aussi rosé. Entre elles priait la bouche qui se laissait admirer ses quatre superbes dents blanches. Les deux centrales étaient disposées de telle façon que quiconque avait des yeux aurait pu en tomber amoureux sur le champ. Il aurait suffi de se promener lentement sur ses lèvres là pour se sentir au sud de l’Eden, glisser sur le tobogan du rose absolu, avec ses propres lèvres, qui iraient sans doute allumer des feux. En allant vers ses ailes du nez qu’elle avait époustouflant d’harmonie, le rose se faisait plus clair comme pour laisser la chair douce, dans cet espace lumineux, inventer encore plus de beauté. Adrienne était surprise devant ce chœur ou si près du jubé un bouquet de roses dansait dans le soleil des vitraux filtrant. Jean Christophe avait les mirettes gonflées de lumière et tel un ciel étoilé où se perdre comme dans une nuit de Michaël Foessel, Il pouvait s’abandonner totalement sans jamais regretter le jour...

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