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lettresdumonde
28 avril 2023

Actuel

Quelquefois, nous relisons un roman et nous y trouvons un air du temps et l'on se dit quelquefois que les airs du temps se ressemblent (mais parfois aussi les grands auteurs voient l'avenir en clair!). Comme sans doute il faut distinguer l'auteur de son oeuvre ( et dieu que c'est parfois difficile, quelque soit l'air du temps !) il faut distinguer le dirigeant de son peuple ainsi, n'en doutez pas, on peut relire, avec bonheur, "le pavillon des cancéreux" d'Alexandre Soljenitsyne pour mille raisons à l'interieur et aussi pour ceci qui sonne avec notre air du temps plus que jamais quand le réel s'enfuit et que les histoires que l'on aime se raconter, fuyant même dans des imaginaires de complot, parcequ'au fond, qu'est-ce qu'il nous faut par dessus tout, des sacs d'Ego qui mijotent et se reconnaissent et surtout le sien.

"Si durant des dizaines d'années d'affilée, on ne permet pas de dire les choses comme elles sont, la cervelle des hommes se met à battre la campagne irrémediablment et il devient plus facile de comprendre un martien que son propre concitoyen". 

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