Lanius Minor

 Lanius Minor, la petite pie à poitrine rose, qui était longue de 23 cm et qui pesait une soixantaine de grammes, la petite passériforme de la famille des laniidés au plumage gris avec sa petite bande noire depuis les yeux jusqu'aux ailes avait des congénères en multitude en Amérique du nord, en Europe, en Asie et en Afrique du nord. Elle aimait les champs cultivés, les clairières des bois et les terrains découverts aussi. Son nid, son petit lit douillet qu'elle confectionnait patiemment d'un petit amas d'herbe, de petites branches et même parfois de laine, caché dans les buissons, servait aussi pour l'unique couvée annuelle avec ses 5 à 9 oeufs. Elle les couvait, ses oeufs, pupilles de ses yeux, pendant une quinzaine de jours mais sa maison disparait, a disparu en France aujourd'hui.

Il reste dit-on un couple en Héraut. Le dernier couple de petites pies à poitrine rose.

Papa et maman, pies-grièche à poitrine rose ne nourriront plus ensemble leurs petits nidicoles qui devaient s'envoler vers l'âge de 19 à 20 jours. On n'ouvrira pas la cage aux oiseaux.

   Ici, il n'y aura pas d'enterrement, on en parlera 3 secondes à la radio et l'on continuera à répendre les pesticides tranquillement pour continuer à massacrer les petits oiseaux des champs. Lanius minor sur la terre morte pesticidée ne trouvait plus les orthoptères, les coléoptères et même les petits mammifères, les petits reptiles pour se nourrir.

   Eux n'allumeront pas "les feux de la colère", ils disparaitront dans "le silence des oiseaux" et nous continuons ainsi, n'en doutons pas, l' homme aussi disparaitra. Nos enfants, nos propres enfants comme des petits oiseaux abandonnés !

Pourtant, on ne saurait vivre sans les oiseaux. Repose en paix ma petite PIE à la poitrine rose. Ô comme autrefois nous t"avions bien nommé avec ce reflet rose sur ta poitrine dans laquelle battait ton petit coeur d'oiseau. Avec toi, c'est un peu de nous qui part et l'homme toujours, met son propre coeur en chantier.