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lettresdumonde
23 septembre 2019

Vanina (16)

... Bi et à moi que tous ses soins elle donnait. Sa poitrine était divine, féline et assassine. Dans les couloirs de l’hôpital, quelquefois que je l’avais retrouvé, elle m’avait dit viens, par là il y a un lit non-médicalisé. Trois heures durant les ressorts couinaient. La médecin-chef qui nous avait trouvé là allongés avait dit c’est bon, maintenant allez-vous rhabiller. Le court moment de bonheur que dans nos glandes nous avions saisi, restait encore dans nos mémoires, agrafé. En dégrafant le soutien-gorge de Vanina-Marina c’est toute la pharmacopée féminine qui du bien m’avait fait et les huiles essentielles, gaulthérie, épinette et cajeput me courraient encore dans les veines. Les arômes aussi avaient dit leurs mots au moment des amours pastorales. Dans son décolleté à la queue-leu-leu descendaient les fleurs, camomilles, colchiques et pivoines des prés qui s’agglutinaient sur la fleur centrale du merveilleux désir. Par la tige, je les présentais, Dien qu’elles sentaient bon plaquées sur les chignons, biches aux yeux-noisette se groupaient autour des éveillés qui avec leur craie rouge de brique traçaient des traits, des raies de plaisir comme seule Phoebus sait si bien le faire. Il soulignait sous la soie douée, les formes miraculées. Ici pas de cancers vipérins, ses seins collectionnaient les bravos. Au collège autrefois sous le préau ouvert aux quatre vents, la jupe aussi s’était ouverte pour laisser voir l’oiseau de feu de Tchaïkovski avec ses mille couleurs du désir printanier. L’algorithme du désir printanier consistait à déboutonner un à un, sous la langue les boutons de son corsage. Les bourgeons de mai décongestionnaient en explosant, Vanina dans ma main, écartant la soie comme le font les futures feuilles, le désir brut appelait les lèvres d’un cerf qui viendrait s’enivrer en star de l’amour à la fontaine de joie. La joie, celle de l’hymne de Beethoven que nous écoutions en suçotant notre chicha de Chikita au goût de chupeta chocolaté. Sa noire motte marmottait de ses belles lèvres joufflues et le chœur reprenait. Nos cœurs étaient à l’unisson, battant dans le même sens de nos ébats sexuels. Le duel au soleil de nos aveux s’épuisait en baisements de nos peaux brûlantes qui rougissaient de Bonheur. Le bonheur était si simple dans tes allées parfumées, Vanina ! Le duel avec toi, nous le tenions ensemble assoiffé de cachoteries qui nous faisaient rire à gorges déployées. Tes mamelons doux comme les mousses des gazons verts silencieux se tapissaient de rêves et d’envies dans lesquels, érectiles, ils se miraient dans les fervents regards que je leur adressais. Quelle douceur ! Quel bonheur ces petits grains bigarade de sentir le désir poindre au bord de la plaine féminisée, collines aveyronnaises, côté adret jouant avec la lumière. La fougère de mon cœur prise dans la brise des secrets se balançait dans ton sourire Vanina dévorée. Vanina tu t’appelais encore Camilla, tes accents pointus rejetaient loin la camomille. Tu étais café ou piment, mon corps s’emballait dans les mouvements de ton corps d’Olympie. Camilla le laboratoire où tu passais tes journées s’agenouillait devant ta divine beauté. Même les microcosmes se calmaient sur ton passage, semblaient scruter la perfection des tes cellules alvéolaires. Tous ces petits endroits où mon sexe veinard écartait les membranes fermées et qui ne demandaient, bouches ouvertes et suppliantes, qu’on les ouvre aux déferlements aigus des plaisirs en escadrille percutant tes cuisses qui flirtaient avec le dessin parfait de Léonard. Tes cuisses florentines ....

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Commentaires
N
J'aime bien ce texte à dire. Je le proposerais bien à l'atelier de lecture à voix haute et les pubs de fringues , ce soir. Ils ont mis celles que j 'aime , des Fizaza
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lettresdumonde
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