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lettresdumonde
14 septembre 2019

Vanina (12)

...Nos corniches s’enroulaient dans les vagues de la mer, j’adorais, Vanina te prendre par la main, cheveux au vent pour visiter les criques où nous nous mettions nus. Nous nous dressions comme des fous dés que les fibres tissées s’envolaient, ta motte dorée m’aveuglait de désir et sans effraction je culminais au plus profond de toi, nous fauchions les profondeurs comme le font les sous-marins qui glissaient dans les eaux calmes. Nous nous explosions les veines, vingt heures ne suffisaient pas pour que nous retrouvions nos proportions d’avant l’amour. A peine repartit dans les petitesses, nous repartions fleurs au fusil dans les détroits secrets. Tu aimais, Vanina damnés que nous étions avec la complicité du temps qui voulait en ces moments ralentir son cours. La première fois que je t’avais fait la cour tu me regardais à peine mais je sentais ton corps se retenant à se tendre vers celui qui frisait déjà dès notre première rencontre ? Tu l’avais vu se lover dans ses sous-bois, assoiffé de grand air titillant ta lumière qu’il pensait favorable. Tu avais souri avec tes dents si blanches que l’arbre en bois vert d’à côté s’était fait scier tout net. Tes seins s’ouvraient comme le « Suzanne ouvre-toi » de nos enfances. Vanina Suzanne t’en souviens-tu du tableau de Cézanne au mur devant la rivière d’argent. Tu avais ôté les dentelles après nos heures corrompues de labeur. Suce-Anne me disais-je sortant des boulots pour filer à deux cent trois à l’heure dans nos décapotables vers le bord de la mer. Toi-même tu te décapotais Vanina- Suzanne, le prisme du printemps était déjà chaud comme un début juillet. Tu ressemblais un peu à la fille de la loge du théâtre. Les filles ne te faisaient pas peur ! N’avais-tu point, aussi par amour, demain toucher les seins de celle- là idéalement assortie par la largeur entre les pointes, seins contre seins. En ce temps tu avais du Sapho, ta journaliste préférée s’appelait Fourest. Que c’était beau ces escarmouches, ces touchers amoureux, ces sudoripares mélangées pour créer le plus enivrant des parfums. Dieu que c’était bon ces amours libres et respectueuses dans ces tours d’ivoire majestueuses. Mes sens applaudissaient de ces rencontres, sans jamais me laisser à l’écart. La rose dans tes cheveux Vanina-Suzanne, m’inondait de joie. C’était le style, toujours le style d’amour prenant entre les doigts le stylo come chez Lagerfeld pour dessiner le dessin de tes seins gonflés. Tes seins naturellement gonflés à l’hélium de ma bouche, montés en pompe pour régaler ces excroissances. Vanina-Eloïse encore ou Vanina-Hélène que sais-je, les filles de l’aurore dont le corps comme un décor se prêtait aux efforts, dites-moi, dites-moi pour un autre que moi mais...

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