Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lettresdumonde
30 mars 2019

Nuit assassine ...

   Sur la lune les oiseaux pleuraient des graffitis noirs tandis que dans la vigne vierge ta joue pensait au sourire du clown. Le soleil était une flute traversière qui déshabillait les neiges éternelles. Sur la colline bleue la liberté chuchotait ses enfants alors que dans la nuit opaque un chêne centenaire lançait un cri éperdu. Au-delà de l’astre solaire un homme désemparé accrochait ses idées au fil à linge du temps. Après l’heure l’hiver estival déployait ses nuages hydrophiles. Les oiseaux. Sur les trottoirs humides, ces oiseaux caracolaient en serpentin d’amertume. Et sur les barbelés, les livres d’histoires poussiéreux avalaient le violoniste aphone. Un sentiment pervers. Dans les herbes flottantes la femme soumise grignotait un air léger. En plein cœur un flot de paroles mortelles caressait une baïonnette ensanglantée. Sur les barbelés l’enfant meurtri comme un sac plastique déployait sa liberté. Et puis sur une goutte d’encre sympathique une femme-fleur avait revêtu l’amour des mots quand sur le champ de bataille l’article nécrologique chantait une église de glace. Sur les bords de l’eau le bourreau ravivait ses croyances débiles et au centre de l’univers la victoire en chantant abimait le printemps à rebours. Dans une bulle de savon les fleurs de ses yeux avaient conspiré les fleurs de la mort. Assassines. Coulent. Sur la mer fougueuse la vitre brouillée appelle la mélancolique fille de joie. Sur le chemin saupoudré de goudron un homme-papillon poignardait sa divine passion. Comme un garçon. Au printemps la muse de Rimbaud baisait le sperme du grillon cadavérique. Son Amour. Dés l’aube, le vol des oiseaux migrateurs habitait la chanson du troubadour sur une musique enchanteresse, les anges déchus entonnaient une querelle violente. Accroupi devant la serrure et le sexe de Marie, Dieu butinait des coquelicots fanés. Au bout du silence une guitare espagnole déclinait la lente dérision du temps. Dans la forêt rouge et monotone, les chevaux maltraités enjolivaient la nausée verticale envahie par le remord. Le long fleuve tranquille, le parfum des fleurs, apaisaient  les couleurs agressives hantées par le diable, les traditions des ancêtres jouissaient de l’ éternité imbibé d’odeurs neutres et de morale des autres embaumant les suicides fraternels.   

Publicité
Publicité
Commentaires
lettresdumonde
Publicité
Archives
Publicité