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lettresdumonde
24 avril 2024

Clémence

Clémence est goûteuse. Elle est spécialisée dans la douceur des aliments. Ses papilles ont la sensibilité absolue. Clémence peut distinguer plus d'un million de saveurs. Son palais est au firmament de sa bouche. Elle collectionne les étoiles de douceur. Ses lèvres annoncent la divinité interne de son luxe de beauté. Clémence adore son métier et ses savoir-faire mais elle sait aussi que cette passion déforme ses relations avec les autres vivants car au contact des autres il faut toujours qu'elle goûte et elle ajoute que c'est en continu son meilleur moyen de connaissance des éléments du monde. Elle peut jouer en toute quiétude à colin-maillard. On lui cache ses jolis yeux derrière un ruban, cela ne la perturbe en aucune façon. Ses yeux magnifiques ne lui sont absolument pas utiles. Elle aurait pu jouer dans la corde de Dominique Rocher. Clémence a d'immenses yeux en amande de saveur douce mais non mystique. Clémence n'a rien à faire chez les peintres premiers. Ses yeux sont chapeautés de longs cils de couleur alezane. Souvent pour sa longue chevelure elle ose la queue de cheval de même teinte. Elle les lisse souvent avec un lait de patchouli. Clémence est fauve et douce à la fois. Elle est un peu Van Dongen. Son visage est une passerelle lumineuse empruntée par des flots incessants de désirs. C'est une affaire de goût. Clémence a sa taille saveur safran qui s'ouvre sur son merveilleux golfe d'ombre rimbaldien et saveur nougat. Il est sur terre des trésors qui se dessinent en delta causeur. Golfe d'ombre et lieu privé. Clémence est née d'une petite famille de trois enfants depuis sa mère Dorothéa qui, seule aujourd'hui, est gouvernante d'hôtel. Elle adore les fleurs posées sur les tables de nuit. Son père est parti, elle avait cinq ans et demi. Elle a été comme ses deux frères l'enfant de l'amour au début. Elle se plait maintenant à aimer l'amour malgré tout. Clémence a formidablement grandi. Si elle donne un baiser, en tombant amoureuse, dans la rue, sur un muret provencal, elle échange le sorbet de ses lèvres qu’un amoureux cueille avec délice. En bouche, le sucre de ses baisers se soudent.  Avec Clémence les petits éléments du désir se fondent dans le plaisir quant à caresser longuement le bout de ses seins, joliment ronds, elle jouit quasiment dans le même endroit de son cerveau que lorsque Anatole son nouvel amoureux touche longuement son clitoris dur devenu. Le plaisir prend d éclatants chemins inoubliables ! Pour elle, il fait partie du goût. Clémence raconte à Anatole que quand elle pense trop fort à son corps, loin de lui, et trop longuement attentive à ces choses-là, elle peut par la simple pensée concentrée comme dans un tatrac chinois se procurer un orgasme quasiment dans le même endroit de son cerveau que quand on il lui caresse les tétons en pomme d'api (Clémence est "no bras", elle fait avec ce qu'elle a et c’est joli !) Elle lit avec délectation Camille Froidevaux Metterie. Elle dit Pensée, tétons, clito même combat, tout en refusant toute sorte d'ortho-normage, et elle apprécie les explosions et feux d'artifice cérébraux. La liberté quoi !

Anatole remonte vers ses seins qu’il connait maintenant rosés. Clémence les a absolument sublimes et magnifiquement gras et lourds, tels des supernovæ de chez Reggiani dans le lit de la complicité. Clémence, elle non plus n'a plus 20 ans depuis quelques temps. Pourtant ses seins transmettent la soif potomaniaque de l'amour et la lumière explosive qui perce en suçon dans ses artères jusqu'aux lobes frontaux de ses ventricules cérébraux. Sustentation de sentiments amoureux, à deux : succulente gouteuse. Anatole est perché en aéronef. Après l’amour Clémence a enfilé son peignoir de bain blanc. Aujourd'hui son métier de goûteuse a rapetissé dans sa conscience Clémence se repose. Elle restera chez elle pour la journée. Elle prendra son roman " Un monde à refaire » de Claire Deya. Tout est déminé. Elle se fait un earl grey parfumé à la bergamote et au citron, seule, sans incendie d’odeurs

 

La canicule la berce au plein cœur de ses canyons. Elle creuse dans le lit de son sofa un moment de bonheur tout en suçotant une pomme opale. Bonheur. Belle comme un Amour en papillote faisant friser sa constellation.

Sa beauté surprend toujours Anatole à l’heure où il rentre au pavillon. Gouteuse, Clémence il la trouve unique en son genre avec ses franges auburn en tête de bouteilles dans ses cheveux. Ses yeux sont plus bleus que ceux. Elle dort nue sur le sofa. Le soleil par la fenêtre est fou. Ses seins frérots bondissent en dormant. Le moment est magique, le roman d’amour est tombé à plat sur la moquette. Le soleil souligne ses hanches. Le soleil se penche encore au vasistas bleu entrouvert semble s’éclabousser de plaisir. Est-ce l'amour qui chemine dans son corps insolent couplés au rayon lumineux. Le soleil bûche comme un étudiant de première année. Anatole a le souvenir de ses lèvres, comme Bonnard il passe son doigt sur elle. un entrelacement de désir au carré émerge. Beauté fidèle. Petite pluie sensuelle au coin de ses roses imbriquées. Ces êtres sont des fleurs touffues bigarrés de rêves en désirs saillant. Clémence roule ses bosses sur son rêve dans le déclin du jour maintenant, allongée nue.

Dani Olivier . Corps de lumière. "Mécanique".

Quelques étoiles augmentent la lumière de ses yeux qui s’ouvrent. Elle passe un baiser qui s’enlace. Les étoiles approuvent et Clémence multiplie encore la lumière.  Et puis sans prévenir le joujou, la peluche bijou qui danse comme chez Mahfouz, comme une roue qui entame le bel amour, un cri de tambour sort et donne le diamant frisé et couplé à son amour en chapelet de merveilles. Clémence part à l’aveuglette parmi les anges, mains ouvertes maintenant, elle clique aussi pour se produire un plaisir à gauche. Elle regarde le monde comme si c’était la première fois, rond lui aussi, pourtant elle sait qu’elle n’est pas comme dans un cours sur la poésie, certainement pas, elle a lu tout Valéry et son idée est une expérimentation, comme pour le goût qu’elle reprendra demain. Une sorte de phénoménologie du désir. Il est là à deux doigts elle le sent comme un jeune chien courant dans le vent. Les étoiles approuvent et Clémence multiplie encore la lumière. Elle est Pandore qui jamais ne cause de malheur. Elle est feu qui dévore son désir avec le seul souhait du jouir. Ca travaille dans le bleu turquoise dès l'instant dès que sa robe de chair s’enflamme. Anatole voit son ventre langoustiner son appétit. Ses seins jouent les vagues de vie dansante. Il veut que Clémence devienne son éternelle fiancée. Clémence est son étoile et sa lune et son soleil compris. Des flammèches se détachent du brasier de son corps alors qu’il dénude encore un peu plus sa peau jouvencelle. Maintenant Clémence avance dans le sexe d’Anatole son pubis de rêve comme un duplo à marée haute. Ses yeux empiètent sur la beauté marine. Ses épaules sont son muséum vital qui romancent des trésors ineffables...

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