Le grand ordoinateur

Un jour, peut être, nous saurons nous libérer de ce grand donneur d’ordre avec sa tiare mauve d’évêque et qui à longueur de jour mâche ses programmes sur l’ hôtel de son chœur : il compute avec des bruits de glotte, juste devant le déambulatoire, la petite flamme orangée et le ciboire de la création – ceci est mon sang- le  grand computeur, sommeille la nuit en ses paradoxaux messages, il veille « ceci est son corps » dormant . 

Tous les matins, entre aubes et mâtines, quand les doigts se courbent, se prosternent et prient touchant ses lettres carrées et désirables venant jusqu’à habiter les nuits des enthousiasmantes érections ; fruits des chêne-liège verbaux.

 Que va t-il me souffler aujourd’hui le misérable ? le nouveau Dieu de la modernité, quelle ordalie de fer chaud ou d’eau glacée ? 

 Majeur et Majeur qui se répondent gauche et droit – On marche lentement, comme en procession d’ Ornans ou de Samer, quand la dactylo n’a pas nourri, graphiquement, nos heures formatives, avec des blancs et des longues  barres d’espace aux nuages pensifs …

Ici des flèches, ici des nombres, des fleurs et des alt. Ctrl et là le E de Perec, tant utilisé et qui s’efface… 

Quelle ordonnance « dans l’or du temps  » de Breton si prés de Roussel le Roubaisien caché derrière sa roubaisienne de terre glaise à Varangéville, quel cimetière marin de Valéry ou de Brassens ? Quelle « readyness is all » de William ? 

Quel ordon dans cette forge au gros marteaux, au bout du monde l’écho des images … 

    Orfèvrerie du verbe taillée dans le diamant.

    Quel ordinand à genou devant ce pape et puis sa croix ?

    Oui , nous sommes prêts ! Pour le meilleur et pour le     pire, soudé au clavier du       ciel , comme un Modigliani perché , et la souri qui se promène entre les lettres, entre les mots et sous le ciel et sous le fard quand « la  tendresse s’en va toute seule ».

Le temps du bloc note de zéro à neuf et l’infini de K… 

A l’est …bien du nouveau. Ordène de nos chevaleries fougueuses et lol dans le programme et la figure de Rey. L’ homme est un autre désormais !