Ma coloc va toute nue (42)

Adélaïde était restée à l’appartement de cinquante six mètres carrés pour terminer un DM de math qu’elle saurait enfiler en moins de vingt minutes : Pour elle les chiffres pouvaient se tenir tranquilles (elle en faisait des guirlandes comme Grothendieck) et les neuro-mythes en prenaient un sale coup. Femme jusqu’au bout des neurones avec de jolis seins, elle n’en aimait pas moins les calculs les plus alambiqués, mais nue évidemment. Serge et Sylvie s‘étaient bien demandé si depuis Weinstein  on pouvait encore raconter des histoires comme ça et puis ils avaient opté pour un oui . Ici tout était clair, le consentement et le respect, chers à Françoise Héritier, étaient partagés dans tous les sens et jusqu’au bout des sens. Ce jour-là, la leçon ne dura pas longtemps car la voisine d’en face Elisabeth Taylor l’actrice américaine la contempler sans pudeur depuis la chambre d’en face. Elle s’était mise dans son complet le plus diaphane à demi nue comme dans le film de Brooks « la chatte sur le toit brûlant, belle comme Cléopâtre mais avec un nez plus court.

Adélaïde prenait plaisir à tricher par en dessous de ses petites lunettes bleues qu’elle avait chaussées. Elle faisait des petits allers-retours de bouche, tel un gamin avec du chocolat sur les lèvres prises dans le pot de miel, avec sa gracieuse langue rose. Les carreaux reflétaient toute sorte de couleurs charmantes. Accompagnés de leurs peaux élastiques et jeunes ses deux jolis petits seins dansaient en rythme comme dans un duo magique de nombre d’or et rudement excitant. Lisa traversa la rue en lévitation et alla se coller à la vitre biseautée. Adélaïde ouvrit la fenêtre et, ni une ni deux, les deux filles avaient rejoint le lit commun des colocs.

Quand serge et Sylvie rentrèrent, nus évidemment et fatigués de peinture étalée chez madame Owen, la professeure chinoise pas nette, ils allèrent rejoindre les draps de lin qui dansaient sur le couple en amont. Ça faisait rudement de monde là-dedans ! Fermons la fenêtre et laissons les volets clos dit Elisabeth, la nuit a été trop courte,donnons-nous encore treize jours de repos. Je ne tourne pas … 

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