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lettresdumonde
4 août 2017

Essaouira

J’ai vu la ville bleue avec son océan penchée sur sa hanche blanche. « Mon anonyme » parlait de Mogador, au temps des Chandernagor, devant le canon face à la mer Il avait trempé ses poils de martre  dans l’Atlantique d’un autre siècle, près des sardines d’argent, sur le reflet des vagues  pour fabriquer un ciel Klein, un souk al- Suwayra et un mulet.

Nous nagions dans le bleu et dans l’histoire, un soleil à la Meursault, d’une autre rive,  nous écrasait. Le thé à la menthe versé comme dans un art chinois, déplaça le Soleil loin de nos corps. La force du thé sucré !

 

 Notre promenade nous mena  dans une  ruelle ombragée et parfumée Bougainvillée. Devant la medersa, trois enfants frappaient dans un ballon. Derrière un moucharabieh fleurissaient des yeux  jolis. Lentement nous cheminions, le soleil qui nous serrait, avait la première place.

Jean Paul avait tort, ici au bout de quinze jours, rien n’était  jamais pareille, jamais la nausée n'avait sa place,  l’hiver l’océan déployait ses bigoudis fougueux, les remparts s’en souviennent ! Ici, Nous  pouvions faire  aller la vie dans tous les sens, comme dans une philosophie antique de Pierre Hadot, le discours courait dans le mode de vie qui courait dans le discours qui courait dans … Pris dans le tourbillon des boucles Morines … Nous cherchions  le Bon, le Plaisir, l’Esprit , le Soleil et le Dialogue.

Tout ce beau monde était réuni. ! Que fallait-il de plus ?

 Le bruit, c’était la mer, la Terre heureuse c’était le ciel pur, les mains-collier se joignaient tissant une  danse matinée de Matisse. Un Monde bleu.

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