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lettresdumonde
20 juin 2017

Ma coloc va toute nue (2)

   C'était dangereux, mais pas au ... ! Ma coloc allait toute nue sans, sur elle, le moindre gramme d'impudeur ! Mais par qui donc et dans quelle contrée lointaine avait elle été élevée ? Peut être au sein d'une dernière arrière-tribu aborigène étudiée par un quelconque anthropologue belge des temps modernes ?

Elle était dans son monde. Je me demandais si le chevalier à la triste figure avait une influence sur elle, elle n'était pas la dulcinée !

D'ailleurs au bout de six jours, un dimanche pour être précis, j'ai compris qu'elle ne m'aimait pas, qu'elle ne me regardait pas -pourtant la laideur n'était pas mon fort et à la différence de Cervantès, j'avais encore mes deux bras- jamais elle ne trempait les lèvres dans notre verre d'eau unique ( c'était un grand verre avec de beaux dessins peints à la main).

Elle 

028

 

préférait présenter ses lèvres au robinet comme une Manon des sources de la ville ! Le soir elle mangeait à peine. Son appétit avait l 'épaisseur d'un rouge gorge et pourtant gorge, elle avait ferme, toute ronde et bien foutue, bien aussi mieux que la Casta !

Pour lire, elle chaussait une paire de lunette d'écailles de Boticelli sortant de son huître des origines, Seul vêtement enveloppant et  qui impressionnait ! Je me disais, qu'habillée, elle aurait pu faire une institutrice Renaldienne.

Nous étions seuls dans cette espace, elle avait pendu au dessus du frigo un crucifix en bakélite. C'était charmant, ce petit Jésus entre nous.

Le Lundi lui ais-je demandé si elle  était croyante ? Eh bien Oui, elle n'était point mal entendante. "Pas du tout, cadeau  !". Le lundi soir, ô pure merveille, ce fût les premiers mots avec des réserves d'amabilité que son minois contradictoire trahissait ! C'était dangereux !

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