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lettresdumonde
23 janvier 2024

Zdéna (.......9)

 Je pense qu'il est assez agréable, désirable, raisonnable de se diriger vers l’Amour champêtre de nul part, en notre temps et qu'il absorbe aussi les désirs sexuels comme de l'eau de mer même s'il fallait le recracher ensuite à  la face du monde. Les moules ont, tel un noyau exotique, un doux feutre de goélands : savoir toucher l'amour est la première des précisions à avoir comme on caresse le dos majeur duveteux des grands oiseaux blancs. Vous regarderez le petit animal encoquillé, recroquevillé qui n'a qu'un seul rêve et délicieux, la manipulation, doucement. Or, sur le chemin se trouvait une fille que j'appelais Zdéna (peut être venait elle d’Iran ?) et qui possédait justement à l'endroit habituel, ce trésor gratiné.

La première fois que je rencontrais Zdéna, elle avait dit Prenez une fourchette Vous verrez cela est incomparable. Il ne fallait pas que cela tombe deux fois dans mon oreille limaçon. Avec fourchette adéquate j'extrayais de ses lèvres lippues le petit animal endormi dans sa bogue de chair délicieuse. Le petit, pas farouche, se dressa sur les pattes de derrière au premier contact et il se dressa si bien qu'on aurait dit un garde-à-vous parcheminé sous l'algarade carnavalesque. « Goutez-moi dit-elle jamais vous n'avez mangé pareil meilleur ! » 

En effet il fallait reconnaitre que le petit animal avait un goût à part, inconnu, unique, tiède et sorti tout droit d'un four en refroidissement, une chaudière. Comment vous dire ? Le goût me rappelait celui d'un que j'avais rencontré sur Mars en janvier dernier. Il se promenait sur la lande déserte, des cailloux trainaient, se comptaient par mille ainsi qu'une sorte de sable bleu-roi. A l'angle d'un chemin à peine tracé par dieu c'est qui, je tombais, alors que j'avais faim, sur une sorte de spongiforme verte de chez nous et qui croassait dans l'infini courbe de l'univers. Par chance je parlais la langue Martienne et il m'expliqua qu'il était un sexe abandonné il y a quelques milliards d'années par un météorite virtuose : l’Amour a des voix étranges. Mais le petit était toujours vivant et assoiffé d'aventures sexuelles. Ses partenaires étaient des sortes de loutres de mer qui passaient pour la relève environ tous les 10 ans en autobus vulgaires. Je prenais entre mes dents le petit animal vivant et tout de suite il se mit à jouir de bonne grâce et de subtile manière martienne c'est à dire qu'il explosa un peu dans les grandes eaux de Versailles si Lully joue la marche pour la cérémonie des Turcs, en laissant sur la tapisserie du ciel étoilé, fringant, tout proche, une sorte de bravo écrit à l'envers : c'était étonnant !

Pourtant Zdéna ne venait pas de Mars (mais peut-être d'Ispahan ?) et je me sentais attiré par son mont de Vénus vers sa presqu'ile symphysienne rebondie deux fois (Sachez que ces monts qui rejoignent la steppe, il n'y en a pas un de pareil. Tous ont des singularités, des particularités, des apostrophes).

Zdéna présentait le plus beau des spécimens universels. Pour l'heure je faisais une photographie avec mes yeux exorbités. Vénus tremblait. J'accommodais. Je lui demandais de se calmer Calme toi tu es un trésor. Elle se calmait tout en jetant un clin d'œil au léopard voisin couché à ses pieds. "Quel est ton nom ?" demandais-je.

 "Vénus." elle me répondait

"Bien venue Vénus, entre ici tout à l'heure, tu seras la reine de l'univers navigable" 

"Y a-t-il des chondrophores de la dernière marée ?" me demandait elle.

"Il y a tout ce que tu veux, vin de Meuse ..." je répondais. Le mont de Venus de Zdéna ressemblait aux pourtours léchés des volcans. Zdéna voulait être un volcan de montagne. Sa lave sucrée-candi qui n'arrivait pas faisait pourtant monter en puissance la chaleur tropicale dans ses creux odorants. C'était comme une danse argentine où les talons se touchent, se collent le nez, où les coups secs annonçaient les forces inextinguibles, Les entremêlements de forces. Pour bien faire son siphonophore généreux , en son élan discret me demandait un baiser tricoté avec un fil de désir fécond et d'un amas de chair joufflue proche du Garcia. "Asseyez-vous !" me disait Zdéna alors que j'entendais battre son cœur de Vénus anadyomène coriace, comme un écho dans sa poitrine qui s'emballait. Cœur de Vénus. Fleur sentimentale. Elle apostrophait géométriquement le désir triangulaire. Ce triangle des Bermudes vénusiennes attablé dans le carré du jardin des origines, animal féroce, tigré comme des dents d'attrape-loup. Vénus callipyge qui comprenait le flux des astres, les diamants noirs et les truffes humides. Vénus hottentote, amadouée aux vernis des signes conjugaux, coagulés dans les fentes transférentielles, livresques et roses comme des marbres froids qui appelaient le secours. Vénus nue venue du fond des âges dans la grande nuit des temps avec des présages de futurs enfantés. Vénus colibris accentuées de rêves faisait part des sexes mémoriels aux effleurements de sa nouvelle couvée....

Vénus provinciale décolletant les amours à la lumière des ombres. Sa Vénus Zdéna aux seins blancs de fraiches colombes qui se faisaient regarder par la vitre d'un sortilège à quatre mains sorties du piano de Ravel. Zdéna était ravie d'être là, assise et épluchée par des sabres d'or qui trituraient ses mamelons gonflés. Ses aréoles étaient aussi des marches de volcan, plantées d'arbres dans chacune de ses formes, arbres fleuris tétonant de désir tremblant et qui fragmentait le ciel dans toute son innocence. La voie lacteée pleurait des perles d'eau qui se penchaient pour voir la scène. Zdéna avait mis la mandarine jaune-orangée dans la main. Tout jus était accentué par les aigus de Pleyel. Jouir était le diable mais le diable en culotte de velours. Zdéna proche des étoiles, avait fait glisser sa jupe sur ses genoux et le long de ses jambes, la suite lui emboitait le pas. Ses longues jambes étaient tachées d’étoiles universelles, si jolies que le sourire du firmament illuminait ses rêves ; "C'est délicieux". Elle avait choisi la méthode des baguettes chinoises qui dansaient dans le velours. Les myriapodes s'égosillaient en bec fin d'oiseau ventral qui brisait le cristal. Zdéna avait joui pour la deuxième fois et de façon si pure que mademoiselle Andromède découvrait son voile de gaze, pour assister à la musique des sphères. Zdéna caracolait en tête de l'amour. Ses yeux avaient pris la profondeur blanche des statues d'Orsay. Zdéna se cabrait, pouliche de Hara Reinal. Sa colonne d'orgasme était envolée dans le premier trou noir des alentours, un nouveau, aspiré dans l'ailleurs incommensurable. Qu'il l'aimait sa Zdéna. Et puis il y eut tout à coup un petit accumoncellement de désir à l'heure du café (14 h) comme un feu qui courait à plus de deux décimètres sous la terre et qui ressort où il veut pour peu qu'il rencontre l'inalpe, la chair jeune et tendre. Un appel profond au sortir des souterrains sombres pour rejoindre la combustion pure. Zdéna m’effleure un baiser nouveau venu du printemps telle une flamme dorée qui chemine sur les lèvres. Il s'agit de la Beauté corrompue au brasier de la Joie. Elle est jeune et tendre dans sa nudité qui approche la quarantaine. L'empressement fait tituber le ciel sans nuages -on se croirait chez Sagan, la merveilleuse - se renverser les décors et fondre la langue chaude du Stromboli au cœur des entrelacs du satin broché. "Viens", dit-elle quand l'aimant de son corps, comme un jeune fou joueur de tapis vert, se moque bien des mots, quand sa peau, dans la touffeur d'été, laisse glisser son humidité entre les pores émerveillés, envie de l'eau. Ses seins, comme deux petits ballons d'Alsace sous le soleil, parlent l'un des langages des atomes crochetés. Ils vibrionnent dans le futur destin du plaisir incandescent, irradiant son chocho. "Viens" répète-t-elle, alors que ses lianes brassières, derrière les Belles Planches, jouent à Jane dans la forêt enflammée de mon dense désir. "Viens" répète-t-elle encore, allongée sous les lys bleus qui tapissent l'azur. Un petit vent joue aux biscaïens avec les raies de lumière qui courent dans les liliacées bleues comme des baisers solaires. Je viens maintenant, il est temps, au coucher du soleil rouge complice et qui se fend en foi, croyant de sa déesse. 6Avec Zdéna j'avais encordé mon désir autour de sa taille fine et de son cœur comme un cordiste collé à sa vitre. Je ne la lâchais plus. Après c'était sa faute, elle m'avait contaminé de tout son désir à elle, rien qu'avec ses yeux vert Véronèse et je la voyais maintenant bien installée de profil. Elle faisait courir à peine discrètement son regard sur son corps de bas en haut comme dans les publicités pour sofa de beaux bois ou autres, si bien que l'on ne savait plus très bien ce qu'il fallait acheter. "J' te veux, j' te veux enfin j' te voudrais bien" disais-je (j' empruntais à Castélémis le Landais, le vocable) alors qu'elle le savait couramment et sur le bout de ses fins doigts, rien n'était masqué, nous abordions les profondeurs de Nietzche à découvert à gauche de Nice et très à l'aise, sans artifices, notre seul projet était l' amour mais l'Amour. Chez nous pas de faux-semblants, de faux fuyants, de faux jetons. Nos corps avaient la faconde des logorrhées sensuelles, séduisantes et éternelles. J'en voulais à ses parfums qu'elle exhalait en tous sens vers mes horizons comme des lucioles de nuit qui faisaient vrombir mes systoles. Je voulais des endroits sucrins, sentir les écluses infréquentées que je n'avais pas encore visitées, des îles perdues de friday aux fins fonds de nos cloisons, j'avais, comme chez Elie Faure, d'autres terres en vue. Faire se rapprocher les impossibles. Zdéna était engagée dans un mouvement politique de gauche. Elle rêvait d'un monde plus beau et elle voulait commencer par le sien. Elle rêvait d'un monde plus beau, joli et elle voulait commencer par le sien et encore une fois avant de partir, par la force des choses, il devait regarder ses seins magnifiquement magnifiques. Il les contemplait comme de toute la Nature les plus belles réalisations essentielles. Ses seins devaient être inscrit partout dans son corps, dans son patrimoine génétique, dans son esprit car ils étaient la dernière chose au monde qui allait s'évanouir dans le néant. Il les contemplait, fou de leur rondeur parfaite, fou de leur douceur parfaite, fou de leur perfection parfaite. Maintenant ils voulaient se laisser porter mais par la paume des mains. Il voulait les imaginer heureux, libres comme des biches à tout jamais de rencontrer d'autres mains douces, des mains tellement amoureuses, elles aussi hantées, prédestinées, tellement amoureuses que pas même l'esprit ne pourrait les raisonner. Sans doute les tétons aussi devaient être inscrit dans la caresse de la pulpe des doigts. Le majeur majeur voulait toujours passer le premier, ouvrir la surprise insolente sur ces pointes qui se durcissaient. Index suivait dans sa course effrénée vers le graal. Pour Zdéna il ne manquait plus que la bouche qui demandait sa part, préparant ses lèvres au contact magique. Les pics grossissaient encore semblant porter de l'avant par les monts qui dans la respiration profonde s'exprimaient tout autant et en plus fort encore. Le moment était magique et l'on pouvait partir vers l'au-delà espérant que le ciel aurait récolté, depuis d'autres vies, ces choses si merveilleuses. Je racontais sa peau blonde. Je souriais ses yeux noirs. J'intitulais son nom vert. Je passais son lit blanc. J'essayais sa natte sable. Je bouquinais son ventre rose. Je dégustais son gâteau crème. J'ouvrais sa peau blonde. Je mangeais sa mangue fleur. Je partageais son cri bleu. Je remplissais son cœur rouge. Je souriais ses yeux gris. Je chauffais ses joues roses. Je comptais ses éphélides blondes. Je triturais sa caresse bleue. Je mourais de feu blanc. La profondeur de ses yeux reflétait toutes les audaces que je cueillais en transparence, c'était caresser une lueur. Ses joues ainsi que ses lèvres avaient la douceur de la soie et c'était ma bouche qui la voulait mordre, je comprenais son appétit. Zdéna était comme une belle créature du ciel, la sublime fraicheur de l'ondée, elle avait la peau de la pêche et les vertus d'une fée. Nous pouvions jouir dans la lune avec toutes les notes des accords, je voyais le spectacle des étoiles qui abreuvait nos sentiments purs. Alors j'embrassais le joli ciel, c'était le bassin de son corps qui accueillait les fleurs et mourrait de caresses. Je trainais un lent baiser sur ses lèvres pubiennes effleurées qui vibraient comme une chandelle au mouvement dansé. J 'adorais son ventre d'oiseau, la pluie irisée de ses yeux, le vent venu de ses hanches fleuries et le cercle acrobatique de son cul. Tous les pores de sa peau, ces fines jonquilles des jardins offraient des couleurs sylphides et des vagues de perles marines. Les plis de ce charmant velours enfermaient des tropiques suants, des vapeurs d'un éther enivrant avec des roulis de péniches insolentes. Ses seins étaient le soleil tétanisé, avaient la force des marées nubiles avec des pointes de corps d'Europe et des tissus sans repos. Ses seins roulaient dans l'univers, sabordaient tous les barrages et arrêtaient les aiguilles des pendules déboussolées. Ses seins indiquaient le sens écervelé, interpellaient le grandiose azur en soupirant des baisers rosis qui éclataient en fruits de capuchon. Son sexe avait la teneur des océans avec des yeux dans la bouche et puis des langues dans le préau de son cœur avec la force d'un café qui tenait éveillé. Son sexe prenait le tourbillon du vide, semait ses ammonites désirables, un compagnon des dimanches au chat tigré que je caressais. Je touchais ses seins et ils appelaient au secours les lanciers sapeurs, je touchais son ventre si beau et à ce pré s'ébattait l'archet. Je sentais sa moustache frémissante, le vent du fleuve s'élançait avec une mousson de mousse qui perlait sur le pic des organes dévêtus. Ses seins renouvelaient les cris, le sourire culminait aux tétons qui inventait le rose et le brun en poussant aux limites les couleurs. Ses seins se mordaient de désir en dépassant la beauté du firmament en rendant pâles les étoiles et mangeaient le soleil à pleine bouche. Au papillon de ses jours ma Zdéna éclaboussait l'encre tout autour, alors je dédiais tous ses chemins Mozart à lui donner ses meilleurs frôlements d'art. Aux voiles de nos nuits, je tirais les étoiles à l'infini, j'écrivais des mots d'insomnie en vidant tous mes sacs érectiles de poésie. Aux fleurs de ses dimanches parfumés au meilleur jet de l'enfance, nous ouvrions des voies de nostalgie en offrant nos libelles de génie : les yeux de ma Zdéna, ma nouvelle amie qui aimait les dix mille envies en allumant le temps de ce beau séjour dans son corps au parfum de retour. je partais à l’aventure sur le bord de ses lèvres à soulever le désir en lui volant son rêve. J’affinais son corps jusqu’-a son ouverture, suçant ses beaux seins et lissant sa chevelure. J’enjambait son sexe devenu immortel sous la caresse la plus fidèle. Au bas de sa courbe arrondie chantait un oiseau, heureux tout sifflant. Entre les feuilles je voyais se seins se gonflaient. J’approchais. Le citronnier lui parlait. Il contournait la courbe de Zdéna et je l’aimais aux frémissements de la feuille à la tombée du jour lourdement sur ses reins...

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