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lettresdumonde
29 août 2023

Un amour (20-21-22)

 Ma coloc qui va toute nue et que j'adore, voulait un piano et comme celle qui voulut voir Vesoul elle eût son Steinway. Elle jouait du Nyman, la dessus, mais je devais toujours être en dessous du jardin suspendu sans la moindre trace de meurtre anglais. Elle disait « je veux que tu participes à ma leçon de piano » à l'aveugle.

   Ça ne me dérangeait pas, une leçon formidable comme une rivière qui s'évaderait et se jetterait dans la mer quelque part du côté d' Ostende, ses jolies petits seins sautaient dans tous les sens sur la musique de Michael. On s'entendait vraiment bien et j'avais peur de l'arrivée d' Éléonore, demain lundi 5 septembre.

Cinq septembre, huit heures, Éléonore était là ! Elle reprenait jeudi à la fac de math la cousine à ma coloc qui va toute nue. Cinquante mètres carrés et tous nus par contagion, il nous fallait prendre nos marques et par instant nous tourner le dos mais on sentait bien que le désir monter en flèche flammèche et tous azimut, le petit bakélite sur le mur était déchaîné, se tortillait comme un petit diable ! Les études, ah les études, allaient-elles primer ou allions nous nous abîmer dans les imaginaires Dalien avec des poses de dingue ?

L'avenir dirait ! Éléonore était carrément belle aussi autant que sa cousine Sylvie, sans doute les mères sœurs devaient elles frôler la perfection comme un dimanche, jour du seigneur !

   Éléonore aussi fait son sport le matin, ça doit être génétique. Son asana préférée, après les exercices pour ses belles jambes fines, s'appelle « sur la tête », seule cette dernière avec le torrent détaché de sa magnifique chevelure  et ses avant bras de souplesse rose sont en contact avec le sol. Le profil est exceptionnel d' harmonie.Tous ses dépassements sont parfaits !

    Eléonore dit qu'elle fait ses travaux pratiques de mathématiques. Sylvie sa cousine en serait jalouse, je le vois bien, pourtant elle n' a rien à envier. En ce moment elle est enfermée dans l'huis clos de Jean Sol et on dirait bien qu'elle fait la gueule. Elle crie se prenant pour Estelle s'adressant à Garcin :  » C'est elle qui a commencé. Elle est venue m'offrir son miroir et je ne lui demandais rien ». Je ne peux strictement rien faire sinon observer le petit duel des deux grâces et je pars à trois mètres dans notre cinquante-six mètres carrés pour préparer le repas. Ce soir je fais des coquillettes violettes pour calmer ces deux cousines qui se taquinent gentiment.

 

                 

   

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