Le vieillard (38)

… Il y a plus de vie que nul part au monde, sur une branche voisine, un oiseau doré avait déposé ses ailes d’ange …

« Du repos, c’est bien de repos dont j’ai besoin, mes jambes ne me portent plus que du bout des doigts, sont-elles seulement les miennes, j’ai un doute sur ma composition ». Il pensa à Darwin et se demanda s’il posait sa lunette de loin, en ce moment, sur son espèce rare. Il se sentait recomposé sans savoir précisément les opérations opérées par Dementia, le petit cousin d’Aloïs aux lunettes écaillées. Il se demanda encore si Alzheimer avait croisé Charles, quelque part sur un bigle imaginaire. Un steamer passa sur la Seine.

« Réveillez-vous, fit Simone Charpy, nous approchons Louis, vous ne serez pas déçu, le havre de paix qui nous attend saura vous reposer »

« Une composition comme tu l’a dit ! Une espèce de technologie sur patte, née de la cybernétique et du deuxième principe de la thermodynamique, un genre de servomécanisme, opération, programme, rétroaction et tutti quanti, quoi ! »

« Votre composition ? Vous êtes un cyborg, Louis ? »

« De quoi me parles tu, Simone, c’est quoi un Cyborg, je me souviens d’un John Borg, un sportif de quelque chose, dans une autre vie, c’est ça ? »

« Une composition comme tu l’a dit ! Une espèce de technologie sur patte, née de la cybernétique et du deuxième principe de la thermodynamique, un genre de servo-mécanisme, opération, programme, rétroaction et tutti quanti, quoi ! »

« Je ne comprends rien à ce que tu me dis Simone, tu serais ingénieure peut être ? tu pourrais peut être me réparer ? »

« Ça m’arrive, fit Simone, mais je ne dévoile mes secrets qu’à mes intimes »

Le lointain qui se rapprochait lentement, roulait ses tambours un peu plus forts …