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lettresdumonde
8 avril 2022

Véronica et la mer (2)

Ils ne se voyaient qu'un Week-end par mois, le premier, ce soir tout serait fête...Le dieu des corps était leur principe à tous les deux et une fois par mois, les deux journées pleines, donnaient l'impression de durer une éternité et sans arrêt, l'éternité avait sa longueur. Ils étaient fait d'amour l'un pour l'autre depuis dix ans. Grégor était dans le gouffre d'une vie professionnelle quui les séparait.Bien que français, il travaillait dans une brasserie prés de l'église Saint Paul pas loin du port d'Ostende. Les spécialités étaient les crevettes à l'ail, au curry, marinées, sautées, au lait de coco du Cambodge et les moules à la crême. Parfois Véronika montait sur Ostende, toujours par la mer, comme une sirène de Flandres. Elle connaissait les marées. Elle croisait des ferries en provenance d' Angleterre qui faisaient la ligne Zeebruge-Hull. Mais ce soir c'était à La Panne qu'auraient lieu les festivités. Ils iraient d'abord manger un morceau. Elle avait envie de frites, de potjevlesch à la bière anosteke. C'était  dans le quartier Dumont, un petit coin tranquille dans la petite ville balnéaire aux maisons architecturalement sympa.Puis bras-dessus, bras dessous ils se dirigeraient vers l'appart pour vivre quarante huit heures et faire l'amour complètement.Veronika pensait que pour qui sait se concentrer tout devient plus lent. Lui, il voulait à nouveau se mettre en mémoire de toute forme la mouche de beauté. Il désirait pénétrer l'objet de son attention, prendre contact avec l'essence du grain, sentir sa peau qui avait parfois le parfum du papier d'Arménie délicat.Ils allaient se concentrer comme jamais, le temps de la séparation avait été trop long. La concentration consisterait infiniment dans toutes les parcelles visibles et invisibles  de leur corps. Pour Gregor qui avait un peu perdu le dessin de sa bouche,le goût de sa bouche, la crême de sa bouche, le parfum et la texture de sa bouche, il fallait aussi qu'il vérifiât la distance de la mouche de beauté, deux virgule trois ou deux virgule quatre depuis le nombril en direction de sa hanche belle à l'endroit où par chatouillis, il savait faire exploser de rire Veronika. Elle était chatouilleuse et trés belle femme. Véronika avait vingt huit ans, deux mois deux jours...

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