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lettresdumonde
25 mars 2022

Eloge de l'éphémère infini.

A l'aube il clique sur le bourgeon de son sein gauche

Elle affiche sur l'écran de ses paupières mauves

Les grandes icônes de ses yeux verts.

Il réorganise ses cheveux

Il double clique sur vénus, amoureux

Pour parvenir dans un lien hypersexe

A un espace d'orgasme merveilleux.

Il pixelise tous ces endroits qu'il aime

Bien au delà de lui même.

Sur son ventre sans gadgets

Ni horloges, ni calendriers

Mais seulement un chaud baiser 

Qu'il dépose entres ses seins nus.

Il a rédigé tant de photos d'elle

Qui coulent dans ses veines gonflées

Tant esquinté sa peau pimprenelle

Tant de scénes d'amour enfantées

Où coule la rivière d'or.

Il a fait monté sur ses grands chevaux

Pour allumer les tréfonds de son Alisha

Qui a ôté sa transparente chemise

Pour présenter ses seins de Paramaribo

Surinamienne jusqu'au bout des doigts.

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