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lettresdumonde
17 février 2021

La trace.

   Tu disais que tu n'accordais pas beaucoup d'importance à la tombée de la nuit malgré le sang qui lui coulait au genou. Le crépuscule avait déposé sur les reins du jour une gaze en mousseline qui lui faisait du bien. Nous étions partis dans le bleu-nuit, loin d'ici. Le pays était grand. Une contrée sur la route nous accueillait. Dans la tente, sous la lune sauvage, le soir était frais. Nous nous étions couchés. Un petit vent frémissait. Nous nous étions pris dans les bras, engoncés dans le même couchage, nos corps ne craignaient pas le naufrage. Et puis la vraie nuit avait fait son apparition au moment où nous nous saisissions un baiser. Nous étions tout enflammés. Et puis la nuit  nous nous sommes disparus, nus dans le départ, vers le pays lointain. Il y avait une île sur notre chemin et toujours ce baiser déposé sur ta main, comme une petite trace dessinée sur la nuit en témoin.

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