Juliette Oripeau

Dans nos écrits, entre les lignes, entres les mots, voilà, il nous faudrait des fenétres, des ouvertures sur le champ des imaginaires, la prairie fleurie des rèves :

Derrière les carreaux, la possibilité de l'ailleurs nouveau et puis peu à peu par de jolies portes blanches, s'ouvrir sur l'extérieur et construire la chance des rencontres de la Beauté et de l'action qui se réussissent par la force de la volonté farouche.

Je la vois cette douleur qui aurait dressé ses tréteaux, tout au long du cerveau, sur le plateau, de Juliette Oripeau, une longue chaine avec ses nodosités qui carènent, le centre de ses phalènes, loin de la douceur de la laine.

C'est des cailloux aigus, gisant au fond de l'eau perdue qui coupe le tissu de sa conscience advenue. Juliette Oripeau boit son mal, toute la journée victoriant en canal, au coeur de ce pore infernal qui bat en bourdon cardinal.

Elle voit les arbrisseaux dans le brumeux lointain, au bord du fil de la rivère, elle aperçoit, en fleurs, les arbrisseaux se tenir par la main.

Elle ne connait ni leur langage  ni les anneaux qu'ils se passent, la Nature a d'étranges messages qu'elle colporte à voix basse.

Dans l'eau l'ablette se tord, connait- elle le secret des arbrisseaux ?

Je ne sais !