Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lettresdumonde
5 mai 2020

Le jardin de l'existence terrestre

000_0415

Il se trouvait juste derrière le jardin de la création, son esprit n'avait pas sombré dans l' abîme. Le torrent était devenu une rivière calme. Il était à bord de son embarcation des trésors. Il ne cherchait même plus à retrouver le passé et encore si loin de l'"océan du néant". La vie chantait dans le jardin de l'existence terrestre, maintenant. Lui, il avait suffisamment ressenti, il avait suffisamment senti dans son corps le bienfait de la parenthèse, la vrille du manque, la laideur, la prison, l'absence de la liberté, la mort des proches. Il avait simplement vu le ciel bleu depuis son balcon, les animaux du paradis qui chantaient, le printemps qui fleurissait, la pureté de l'air. Il ne s'était pas dit quel dommage. Il ne repartirai pas comme avant. Il avait soupé de tristesse, entrevu la posibilité de la joie qu'il y aurait dans son corps à retouver la douceur de l'air. Il ne voulait plus que la ville réenfile son masque de brume malgré la peur des 36° de printemps qui pendait son cou au futur avec une culture au point mort tandis que la distance, ô scandale, s'insinuait au creux des échanges. Les terrasses se terrassaient au carrefour des savoir-vivre. M Laborit se retournait dans sa tombe, sa chlorpromazine revenait au gout du jour  alors que la déconfiture menaçait. Les hôtels de Venise étaient vides.

L'anophèle planait sur la cérémonie du thé ... 

Publicité
Publicité
Commentaires
lettresdumonde
Publicité
Archives
Publicité