J'écris d'un pays où les chats parlent celte.

   Nous avons mis deux doigts de virtuel dans la réalité filmée, inventé tout un monde bâtard, collé du présent dans le futur et du futur dans la passé, nous avons perdu l'ancre de la vérité plantée dans le concret absent. Nous sommes passés en force à travers le nuage en violant le monde. Nous téléchargeons de l' Essence dans nos sens sans sens. Les pannes sont des vues de l' esprit en haut des pyramides creuses. A la dernière marche de l'échafaudage, l'air se fait plus lourd et nous nous envolons.Tout existe et tout n'existe pas, nous sommes dans les piles ou face ou les dés jetés mais sans adresse et sans poncif pour des lecteurs absents ! Qu'importe nous multiplions les images et transmettons des boites vides depuis des temps épars. Nous étions parfaitement dépassés, Homme de naissance mais peuplés de rêves devenus réels. Nous downloadions l'univers en goutte de trois millilitres pour si peu d'argent, tout est connu, nous n'avons plus de surprise. Nous avons proposé Vitesse et Moteurs infinis à nous confondre dans le décor comme par une force centrifuge, come Maggie Cheung pris dans la tempête de neige. Nous tournons dans le néant des revers. Serai-je audible un jour ? Cinquante ans de débat sans rien apprendre, gaucher d'une pensée boitant dans des constructions réenchantées. El camino se hace al andar ! Nous ciitons la surface en nous perdant dans les grands fonds, piolet enfoncé dans les glaces. Sur quel pied danser quand, même les vestibules tremblent ? Tremblements de l' Espace, tremblement du Temps, tremblement de Mémoire quand Monsieur Korsakoff pleut. Tous, nous travaillons vers la mort, qui sera d'actualité en 2083 ? Nous reprendrons tout au début, téléchargeant nos anciennes existences, gisant dans les essences de nos aïeux s'écoulant dans des emails post-mortem. J'écris d'un pays où les chats parlent celte.