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lettresdumonde
8 février 2020

Vanina (43)

...Le dimanche Vanina Pauline lisait comme une enfant gâtée allongée dans le carré d’une couverture comme sous un kotatsu avec par-dessus le soleil qui tirait au cordeau ses ombres et ses lumières comme chez Hopper.

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Vanina avait pour peintre préféré l’incontournable américain et prendre des poses sures en copiant les œuvres : elle savait le faire. Souvent elle changeait le décor mais c’était bien elle qui, nue, offerte avec son pubis noir, se repliait parfois dans la tristesse et la solitude. Il semblait que tantôt le sexe ne lui suffisait plus pourtant à ses yeux c’était l’amour. La courtoisie, le moyen-âge, Iseult, tout ça devait inexorablement se terminer entre les draps qu’ils soient de lin ou de flanelle. Vanina aimait le luxe, organza, lurex, tweed et damassés, le lait d’ânesse au matin coulait abondamment sur son corps. L’amande douce rendait ses seins toujours plus doux à en faire glisser la tête. Les yeux en amande de Vanina dés vingt et une heure trente le dimanche rouvraient à nouveau leurs paupières de cèdres bleus. Miracle de la beauté. L’invitation au voyage était repartie, nous savions dans les lumières de Flandres à la Vermeer rendre la dévotion à ses yeux là ! Vanina continuait sa nudité avec la perfection des dessins de Hopper. Je découpais mon désir dans ses yeux. Elle me rendait au centuple mon désir dans ses yeux comme dans le portrait d’une jeune fille en flamme. Nos désirs qui l’un l’autre, tout de suite devaient se coller comme des papillons sur une lampe pipistrello champagne. Notre désir, pouponnière d’étoiles faisait reculer la mort comme le baiser de Clerke, Le plaisir savait attendre et dans la longue journée il nous arrivait parfois et souvent de patienter quinze et seize heures pour attraper nos orgasmes concomitants sous le ciel qui lui-même se déshabillait de son clair. Si les nuages étaient de la partie, Vanina et moi nous pouvions atteindre le firmament, l’univers entier gardait des traces de notre passage. Notre amour était supernovæ et rien ne pouvait malgré les grandes nuits du temps nous de-blottir de l’un contre l’autre. Si dans ses grands vides une peur obscène saisissait Vanina, une peur blanche, une terreur à la Robespierre d’Arras, alors je recousais doucement les fils de notre parapluie de protection, le sexe était notre abri, et nos grands bras chauds faisaient le reste. Le sexe était notre sécurité, ainsi tenu comme la première merveille du monde. Vanina était la première merveille du monde, comprenez-le ! Ses volcans valaient tous les Saint-Michel, tous les saints Jean de Dieu. Vanina je la protégeais comme moi-même et nos prières se terminaient dans la nef gothique immense et éclairée de notre plus belle amour. Nous étions cathédrales et à la croisée des cœurs, nous fleurissions les plus sublimes des baisers à faire pâlir toutes les albâtres occitanes ou bien d’Espagne. Notre amour planait jusqu’au vitraux qui, sensibles, nous rendaient la lumière et la Beauté ! En ces moments magiques Vanina vivait trop mais jamais cela ne s’arrêtait ! Nous le savions, nous avions la chance avec nous, attelée à nos actions et surtout les sexes jeunes et affamés. Pour connaitre la faim, il ne suffirait pas de se priver, bien au contraire ! C’était répétition qui accroissait les dépendances, nos hypothalamus était déboussolés ! Il ne s’agissait nullement de vapotage, les gorgées étaient chargées, de véritables cigares sur les bouches, la cloison vibrait, les morts à côté dans leur vieux cimetière se disloquaient et s’envoyaient en l’air. Les alvéoles de Vanina, ses absidioles, s’enorgueillissaient. Elle provoquait les foudres comme Adjani au sein de ses meurtriers étés am mitte Nacht/Mittenaere, iris éclatant, au milieu de la nuit. Je la dessinais tant que tout lui était permis, toutes les braises s’agitaient dans notre dos. J’acceptais tout de Vanina qui m’écrasait le ciboulot. Vous-mêmes lectrices.eurs vous seriez tombés amoureuses.eux  de Vanina. Amoureux des seins de Vanina Justine, juste une question d’évidence comme la source de deux chiffres égaux font le double. Parlant de chiffres, Vanina Justine était imbattable, toute excellente en sexe et en nombre...

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