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lettresdumonde
1 février 2020

Vanina (42)

...Vanina Valérie, quand elle se penchait sur son client, venait toucher de ses longs seins toutes les tignasses à débiter. Certain client à verge dure tendaient leurs pantalons par le rinçage des cheveux qui recevaient les loches de cette apprentie osée en sexe et en coiffure. Le sourire de Maryam Vanina, ses dents blanches, ses yeux immenses, ses lèvres pleines, son nez, son chignon que l’on aurait aimé ôter comme ses bonnets d’affleurements, d’ailleurs Maryam Vanina coulait un cent-trois B facile et son penchant, lié à son efficience dans le métier fournissait aux autres les plus beaux paysages autrichiens. Les verges pleuraient de désir, à la limite du burn-up et de la gonflette extravagante comme des péniches chargées oscillant dans le détroit d’Ormuz. Vanina Valérie était en or comme le cerveau de Jean Paul Sartre. Son pétrole à elle avait la saveur du paradis. Souvent nous voulions regarder dans le chemisier à fleurs de Vanina pour voir ce qu’il en était à chaque instant. Vanina était une petite sorcière que j’aimais tant car elle connaissait tout de moi jusqu’aux circonférences de mon cerveau, les intérieures de neurones, mes cellules gliales jusque dans mes espaces occipitaux. Elle savait tous les films que je visionnais. Elle voyait tout en moi jusqu’à mon désir fou qui pour elle s’esclaffait incessamment. Je laissais de côté ses coiffeuses amoureuses, ses étudiants vergers, ses étudiantes amoureuses aussi et je la regardais tel au travers d’une glace sans tain. Alors Vanina se mettait nue pour danser devant moi. Par minute elle enlevait un à un ses tissus, ses tergales qui la couvraient. Elle se mettait t au piano comme une jeune fille de Renoir en 1892 et je tournais les pages de la partition gymnopédie qu’elle jouait avec facilité. Je me mettais sur les hauteurs du clavier, comme un oiseau sur un arbrisseau et chaque note jouéet harmonieusement s’accompagnait aussi pour moi d’une déréliction. A la fin du morceau nous nous retrouvions sur les noires et les blanches pour un baiser, à nous toucher comme au premier chant du monde. Nous jouions notre propre chant et chacun à l’autre était occupé. Nous finissions par l’amour alors que l’angelus du village sonnait. Vanina était plus belle et séduisante que l’astre solaire, j’étais sur son astre et ses montgolfières. Sa nacelle m’enlevait, nous montions pour dominer toutes nos expériences passées. De là-haut, on voyait les archipels de l’Amour que nous avions mangés ! Dans la nacelle, par la flamme développée, nous continuions à Trans- pomper. Nous aimions la tension et les oxygènes rares. Nous étions chauds comme les chevaux du delta de Camargue, je l’appelais ma Camarguaise, heureux comme Ulysse chaque fois que nous gravissions les contrées du plaisir provençal. Prodige dans l’amour était Vanina qui collectionnait les herbes de Ventoux touffu. Elle venait vers moi, dans une demi-obscurité, offerte et retrouvée. Sais-tu Vanina que si tu m’oubliais, je serais seul au monde, si loin de toi ! Loin de tes seins le monde n’existe pas ! Mais quelle est donc cette partie de mon corps qui le pourrait ?  Levez-vous : aucune je le savais ! Sans toi, sans tes seins, sans la richesse féline de ton sexe, l’orphelinat. Le sexe de Vanina, cette bosse au-dessus de la pilosité, cette petite bossue sur laquelle la main tourne, comme des tables d’au-delà, doucement, en posant mon oreille pour écouter battre la vie. Cette bosse comme un petit coussin un peu dur mais amateur des succions. Nous avions trouvé le secret absolu de la succion malgré les milliards de façon qui existait, la recherche de la perfection. Bien sûr chaque lieu est un voyage de l’extrême, même le bout du petit ongle du petit bout de pied égyptien, jusqu’à l’extrême extrémité, pointe du raz et même à l’intérieur, dans une crique, dans les décors les plus reculés des tapisseries succulentes et internes, doucement sans danger ou d’ailleurs. Vanina, Vanina, toi tu aurais ta place à Orsay, sans corset, tu trônerais au milieu des Renoir et des Manet. Avec tes fins doigts roses, tu pourrais jouer la jeune fille au piano ou assise avec son chaton endormi sur ses genoux d’amour ou encore en train de danser avec un fort vieux monsieur à chapeau haut de forme. Vanina tu es miraculeuse de sublimité. Une géante, toute espèce confondue, de la sexualité allégorique. Vanina, le dimanche, mettait ses seins en proue. C’était la récompense des travaux de la semaine. Je regardais ses uberales toute la journée avec ou sans jumelle mais ce jour-là, on ne pouvait toucher. Le deuil m’entrainait dans les chambres du désespoir sans lumière, les mains tremblaient, les lèvres pleuraient, ô l’amour absent de Vanina !  Il fallait laisser reposer les Saintes Victoires éternelles ...   

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