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lettresdumonde
9 décembre 2019

Vanina (36)

...Elle le trouvait vraiment très beau et le montrer, pour elle, était un régal de régal. Son ventre de danseuse Mahfouzesque sur le Nil était soyeux. Je le prenais dans mes mains, avec lesquelles je pouvais faire le tour sans difficultés. Si ses hanches étaient larges et pleines au niveau du creux charmant avant la remontée superbe vers sa poitrine je la prenais pour l’attirer vers moi comme le fait l’aimant fasciné par sa force inversée. Le ventre de Vanina, rond, entre ses seins et son pubis appelait du petit doigt de son nombril. Accolade amoureuse ! Nos ventres se touchaient comme de jeunes tourterelles énamourées. Nos nombrils créaient un espace intime, fermé à tout intrus, et se parlaient la langue du sexe qu’ils savaient pouvoir endurer quand les vrais moteurs sexuels se mettraient en route à ronronner. La verge se redressait sur ses talons pour écouter chanter les deux amoureux et qui se chatouillaient. Côte à côte à se toucher elle montait vers les rotondités aréolées pour se frotter dans le couloir des séparations. Toutefois Vanina aimait les resserrer, sentir l’extrême déployé ses compétences ancestrales. Puis le moment du rentrer arrivé toujours, alors nous rentrions dans nos intimités qui se soudaient de solidarité. Puis le travail s’enchainait pour quelques heures encore pour profiter de toutes les huiles aux fragrances divines qui du bord au plus grandes profondeurs sous-marines laissaient glisser le bel acteur en son cocon de miel. Alors les baisers pouvaient pleuvoir en hallebardes. Vanina se déchainait et nous de même, pour, à l’instar des papillons, se métamorphosaient en amour vertigineux. Comment vous dire en vérité, lectrices et lecteurs, notre petite entreprise et le gout véritable des baisers de Vanina ? La qualité était au nombre et de l’un à l’autre on ne savait plus lequel avait commencé ! La langue de Vanina comme un petit varech du Komodo, humide comme un tropique de Levi Strauss, se pourléchait ses babines divines et Vanessiesques. Elle s’entortillait dans la mienne, congres en ses filets pour réaliser le plus grandiose des dialogues. Au vrai ces langues d’algues étaient des sexes, n’en doutons pas et à part entière, car nos sexes officiels, les reconnus, ceux qui ne font jamais dans la dentelle, fournissaient une rosée comparable annonçant les fous plaisirs quand les tissus s’inondent, percolent dans les arènes écarlates de l’amour débridé. Nous étions en rond assis dans des lotus bleus mêlés et nos langues hâblaient l’esperanto sexuel. Là nos machines à parler à enrouler les mots se comportaient comme de véritables petites bites permettant l’escalade et l’ascension sans effort du mont orgasme sur Beaufort. Langues orgastiques de nos mélanges, salade de fruits, décidés. Avec Vanina s’il fallait manger, pour ressourcer nos bielles et nos couleuvres, ce qui était toutefois fort rare, c’était trois douzaines d’œufs durs qu’elle voulait. D’abord elle les faisait gouter gratuitement par sa vulve à bonne température pour ensuite m’en donner la moitié au gout subtile de clitoris mais qui n’éteignait jamais la faim mais au contraire la décupler. Alors je croquais entre ses cuisses la mie et les cerises roses de sa peau divine : quel goût ! Ses cuisses, j’en gardais la saveur du matin au soir, cette consistance si particulière de Vanina ! Nos vies étaient en pain naturel jamais glyphosate et sans gluten. Mon palais savait apprécier le bulbe de ces textures. Les cuisses de Vanina, en l’an 600 de l’ère chrétienne ou musulmane aurait pu désosser tous les endroits de la frustration...

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