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lettresdumonde
29 juin 2019

Annabelle (1)

   Annabelle, la contractuelle, était à fleur de sexe dans son bureau du deuxième étage du rectorat de l’Académie de B°°°. Demain elle devait épouser son chef Ludovic D qui habitait juste au-dessus dans le grand immeuble bleu et rouge mais elle était tombée amoureuse du jeune fonctionnaire qui logeait devant son ordinateur dans le même espace qu’elle. Francis P°°°, trop sexy, partageait le même plancher depuis deux ans, sorti de l’IRA. Les deux avaient façonné, en commençant par des clins, des complicités jusqu’à sexuelles. A fleur de sexe Annabelle, pointue dans tous ses charmes, ne pouvait rester plus d’une heure sans ressentir du côté de son pubis comme un fourmillement, un désir d’attraper dans sa belle bouche rouge tout ce qui put ressembler de près ou de loin à un sexe. Francis P°°° malgré son statut était armé comme il faut ; Il mesurait vingt-trois comme son jeune âge et il n’en était pas peu fière. Annabelle avait tout de suite vue dès son arrivée qu’il y avait quelque chose à faire avec ce petit même si Ludovic qu’elle connaissait depuis cinq ans avait déjà plaqué sa bonhommie de chef sympa sur ses désirs féminins. En revanche Ludovic D °°° n’avait à peu près rien qui put ressembler à un quelque chose entre les jambes. Un petit paquet ridicule dormait, recroquevillé comme l’ongle d’un enfant nouveau-né. Avec la meilleure volonté du monde il n’avait réussi à se faire toucher entre elles les noisettes. Bien qu’à fleur de sexe, Annabelle s’était peu à peu habituée à ses virgules indomptables mais elle ne savait pas encore que Francis fût venu ! Ludovic avait pourtant du charme, un joli phrasé, des rouflaquettes impeccables comme chez Maupassant, une belle intelligence à la fois fluide et cristallisée comme chez le dernier Wechsler mais sur le plan du sexe c’était une calamité. A sa naissance l’obstétricienne Marion V °°° n’avait rien trouvé de ce qui habituellement accroche le regard d’une obstétricienne normale, élevée chez les carabins. Elle avait pensé à une petite fille et avait même au sortir de l’origine du monde, non planqué par Lacan, déclaré, à qui voulait l’entendre, l’arrivée sur terre d’un sexe féminin. En effet Ludovic n’était pas gâté. Dans sa petite enfance rien n’avait percé à part ses petites dents blanches, vers quatre mois. A huit ans un petit bouton de rose miniature avait poussé son nez mais la pédiatre de l’époque Noémie S °°° n’avait pas jugé opportun de décréter qu’il s’agissait d’un pénis, en tous cas vrai, équipé comme il se doit d’une véritable frimousse à belles joues. Vers dix-sept ans l’équipement était là mais seul un microscope à grossissement léger aurait pu certifier la réalité exacte estimant qu’il s’agissait bien d’un appareil reproducteur comme on en fait chez l’homme depuis Toumaï et même avant ; ces systèmes, avouons-le, que les jeunes filles en fleur adorent. A dix-sept ans, il s’était fait suçoter par sa professeure de mathématiques Viviane R °°° qui entre deux équations à deux inconnus et une classe agitée, avait fait exploser dans un espace topographique surprenant de sept centimètres en ordonnée : quel exploit ! Le petit mollusques chaud, excitable malgré tout et grâce à la trigonométrie, était sorti de ses gonds. Ludovic avait trouvé ça bon, peut-être un peu comme James dans le F***cking world at the end, les maths en sortirent renforcés. Il ne quitta plus le dix-huit de Viviane qui lui permettait régulièrement de renouveler son exploit. Quand il était entré par derrière dans la fonction publique secrète de ce vieux rectorat, Annabelle avait tout de suite vu dans ses yeux verts l’intellectuel capable de dérouler des quintaux de culture livresque, ce qu’elle appréciât aussi particulièrement, en dépit du déroulement piètre qu’elle imaginait dans les couches supérieures de son pantalon. Cela ne faisait rien, elle se disait au fond d’elle que sa belle bouche aux lèvres bovines ferait l’affaire. A fleur de sexe savait depuis longtemps que l’essentiel se passait aussi dans les extérieures et les coulisses, là où les jeux de miroir rappellent en majesté que les beaux clitoris ressemblaient comme des frères d’arme au pénis. Certes Annabelle avait un monstre dans sa culotte et qui ne la laissait jamais tranquille, réclamant chaque heure la part du gâteau de la vie, la dose de suggestion qu’un sein de jeune maman connait quand le lait délicieux n’en peut plus de couler par la gloutonnerie de son bébé gourmand. Son clitoris était l’incarnation du bonheur comme le rouge d’une cigarette allumée et mis, il pendait à ses lèvres nymphomanes comme chez Prévert, tel un gyrophare excité dans la nuit noire des marins pompiers des Bouches du Rhône. En feu, aucun canadair officiel ne pouvait l’éteindre, il lui fallait des armées régulières de lèvres ou de sexes pour calmer ses ardeurs, refroidir le coquelicot. Francis était tombé à pic, mariage prononcé, elle avait les deux sécurités sur le quasi même palier. Francis en Amphitryon était tout autant ok que Ludovic qui ne voyait pas d‘un mauvais œil maintenant de garder dans ses locaux les ébats de son subalterne avec sa femme goulue que de toute façon ses propres moyens ne suffisaient pas à combler. S’il surprenait les deux amants, allongés derrière une photocopieuse massive, en général, il laissait faire la nature, voyant bien que sa femme qu’il aimait était réjouie et heureuse. Il voulait la rendre joie et si cela passé par un jeune collègue non dangereux, il signait au bas du formulaire, sourire aux lèvres, il acceptait la situation d’autant plus qu’ Annabelle , insatiable, n’oubliait jamais au passage ses lèvres à lui et ne manquait pas de se rabattre sur son micropénis sympathique qui parfois, déchainé d’ amour, pouvait atteindre les neuf, tendant le cou au maximum, cou qu’il  avait par ailleurs aussi large que long, ce qui ne gâchait rien à la mécanique des frottements Francis pour les profondeurs avec apnée assurée Ludovic pour tirer les bords  comme on le fait joyeusement à bord d’une planche à voile en jouant avec le vent. Bien sur fleur de sexe n’avait rien d’une planche, ses seins avaient la taille de l’ile d’Elbe et Napoléon flottait aux aréoles. En chef d’orchestre il donnait ses ordres à la ribambelle de zones érogènes qui telles une artillerie géante et combative mitraillait de tout feu même en temps de paix sur les armées qui le broutaient. Anabelle avait une chatte splendide comme celle de Simone de Beauvoir et que le recteur, souvent rectal et chancelier des universités ne pourrait jamais overlooker. Elle miaulait sans cesse et implorait caros. Ses deux amants devenus amis , sortait le drapeau blanc des accalmies tant leur matériel chauffait, soumis à rude épreuve,  quand la belle, à deux les prenait en alternance telle une championne olympique plus douée  que Jeannie  dans la durée et la capacité, malgré la sueur outrancière, à entretenir les flammes des heures durant….

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