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lettresdumonde
17 septembre 2018

Ours blancs

Nous sommes tout en haut

A gauche une infinie d’eau

A droite une infinie d’eau

Le glaçon, la peau sur les os.

 

Nous sommes tout en haut

L’ours blanc le discret cache à l’eau

A gauche les gratte-ciel faux

A droite le glaçon vermisseau.

 

Nous sommes tout en haut

Penchés dans le temps sans lasso

A gauche le néant gros

A droite le vide au verseau.

 

Nous sommes tout en haut

A gauche la mort des mots

A droite, la cruauté en démo

Sur le glaçon petit, l’esquimau.

 

Nous sommes tout en haut

A  droite le cours du fond d’eau

A gauche le courant à vau l’eau

Sur le glaçon la paille en fuseau.

 

Nous sommes un peu moins haut

A droite le cheveu touche l’eau

A gauche bulle d’air à travers le cerveau

La mort de la vie, le glaçon d’eau.

Les ours blancs ont posé la grande aiguille de l’horloge

Comme le centre du compas planté dans la banquise

Les petits mariages de Bruckner ont rejoint la table des bas-fonds

Le clown au nez rouge appelle du fond de l’eau :

« Viens flotter dans l’âme d’un autre plancton »

Le regretté, en luisant comme un ver radioactif

Se souvient des champs aux colchiques

Comme à travers le verre épais et blanc.

Voler nos cerveaux en purée de barrette

Il fait comme la pomme empoisonnée, contre Blanche-neige, contre le glaçon

Non, Blanche n’a pas d’aïe, qu’il soit phone, smart ou pad

Elle n’a pas de portable, elle préfère les glaçons chauds de Timide ou Joyeux.

Ô non pas d’ aïe, si mal ce pancréas de confit de foie de phone muet !

Inventer le ban le ban de poissons grégaire et numérique

Et , dans un claquement de doigt se jeter au filet…

Et Job, les yeux rouges sans « les moissons du ciel »

 Et demandeur d’emploi au guichet de saint Pierre

Merlan glacé au cœur du glaçon

Ecailles glissant du jean tombant en basse quête de l’éternité.

Parfois il a haï aussi, ce qu’il était par trop de chinoiseries électroniques

Transmettant du lourd au glaçon blanc, aux ours apeurés

Trop …Les ours blancs  !

 

 

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