Klein Reifling

Klein Reifling est un petit village d ‘ Autriche à quelques lieux de Kems et deux cent cinquante kilomètres de Vienne. Au bureau de poste sous le règne de François –joseph, il est une jeune fille grise, recluse dans son cocon entre une mère malade et l’ennui du temps qui coule dans ses heures lentes. Est-elle belle, derrière son guichet ? nul ne sait : ici , il y a ni ciel, ni soleil. Le fonctionnaire est un tampon interchangeable, ni plus ni moins. Stefan Zweig, comme un rameau soumis au vent, devant la fenêtre , avec ses yeux, son regard discret voit cela !

 La tante d’ Amérique s’est insinuée par un télégramme à Klein-Reifling, en provenance de Suisse qui l’invite à passer quelques jours de vacances. La bas, sur les chemins de Nietzsche ou Man dans les « montagnes magiques », en Engadine, la métamorphose peut commencer et la biche de trop de bourgeons, de trop de naissance, d’excès de papillon s’enivrer.

Les gens heureux ne font pas de la bonne psychologie, saoulés par tous les sens en émoi et Stefan Zweig, confus de sentiments, habite Christel / Christine comme une amie. La chute, l ’ humiliation, réintégrer son corps, après la mort, est difficile. A Klein Reifling, devant la croix, jaune comme un Gauguin, à la sortie du village, le temps s’est arrêté, sous le vertige du sol qui se dérobe.