Mantô

De son papa Tirésias, elle reçut en héritage le don de deviner, le don de prophétie, comme "une fille de ...". Un don sans technique n’étant rien d’autre  qu’ « une sale manie », la petite mantô s’est inscrite à Delphes à l’école pour parfaire son art divinatoire. Trente heures par semaine, en simple aveugle,  à plancher sur le futur, ça vous forme un prophète ! A Claros Asie Mineure, envoyée par Apollon, elle commença sérieusement à voir clair Et que vit –elle un jeudi en soirée de mai  allongée en son doux lit prés de  son mari le Crétois (duquel elle eut d'ailleurs un bébé Mopsos et que croyez vous qu'il devint ?) 

Elle vit, sous réserve qu’Hésiode ou Homère, pas avares, n’aient pas raconté de carabistouilles, quelques jolies Kères, les filles de la Nuit- non pas celles de Scheller William qui sont d’aurore ou celle de Mozart avec Zauber– suçaient comme des espèces de vampires le sang des cadavres sur les champs de Troie.

Mouchant par Avance Bertrand Russell et les soubassements de Wittgenstein, qu’elle voyait encore un peu flou, elle était capable de nommer quelque chose qui n’avait pas encore eu lieu !

Pour elle le futur, chose étrange – ce n’était même pas fuir de peur que ça ne se sauve à la manière de Gainsbourg ou de Rosset de Majorque (sur la petite butte), était déjà passé alors que pour nous, complexe, nous le connaissons sans le connaître ! La forme sans les détails !

Avantage à ceux qui ont des jumeaux double même mort avant eux et qui les hantent des vies durant, et portant le même nom, sorte d’ersatz, comme Dali à la moustache fine. Le surréel, c’est de la lumière aveuglante ! et le futur est plus facile à deux !

La cap de Mantô!