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lettresdumonde
5 juillet 2017

Assise en rose ...

   Elle est assise en rose dans son fauteuil de cuir noir. Un livre à la main. Elle pense dans la lumière carrée en jaune « tu … ». Les cheveux gris.

Il est  en noir. Un homme debout dans son gilet, la cigarette mâle en main, veines bourgeon vinifera et peau de pruneau sec. Le menton est au rasoir comme une  découpe taillée dans  la lumière

Dans la lumière à moitié, il pense « Toi que voilà,  … » . Lumière et ombre dos à dos, chacun sa part. Un jeu de lame, couple jauni.

Là-bas, en bas, deux voies de chemin de fer se croisent… Les silences aussi, gare du salon. Rouge des rails loin, rouge des meubles prés, rouge le cadre et lit en sang.

« Je ne t’aime plus » dans les aiguilles mortes du temps.

« Je ne t’aime plus » Hors loge la fée fuyant vers les décors ailleurs.

Une feuille sur les rails, Histoire sur le ballast, croise les yeux et les enfants si loin partis. Enfants des amours lointaines.

Elle part en art procuration, elle pose en rose du matin, encore une fois essayé la Tentation .Il reste là, Lâche à sa   ficelle du désir. Etranglé, dans la lumière qui pleut et cette cendre qui s’allonge, cette ombre qui se bat.

Ils avaient couru ensemble, main dans la main dans les vertes prairies de Jeunesse au seul enclos de l’Amour. Sur la marche, en descendant, « pour la vie », le riz était tombé comme sur un nuage dans lequel ils volaient.

Et puis les feuilles du temps, comme en automne, avaient bu toute la chaleur de leur corps.

Les heures mâchant l’attente.

Fabriqué un mur devant le cimetière polaroïd des pachydermes glacés aux sentiments .

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