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lettresdumonde
20 mars 2024

Nathan Devers

J'ai adoré ce roman de Nathan Devers - "les liens artificiels"- avec son anti-monde, ses anti-humains qui trouvent dans le jeu du métavers une meilleure raison de vivre et finalement dans le sevrage forcé, il n' a pas de deuxième chance, le suicide. C'est Julien Libérat, professeur particulier de piano et pianiste de bar le soir, jeune qui n'a pas vraiment de sens à sa vie et qui vient de se séparer de May qui rentre sur l'anti-monde avec le nom de Vangel, un nom de bible. L'antimonde est une réplique identique au monde réel, un arrière monde rêvé à la Nietzsche ou un "réel et son double" à la Rosset. Mais dans l'antimonde, on peut tout faire, tout obtenir, aucune limites n'existent, devenir riche, devenir un héro en tuant dans le jeu l'avatar de Trump et puis se réfugier sur la tour Eiffel où le futur joue le passé, ou l'imaginaire singe le réel, ou le rêve simule le réel  et puis mourir dans un attentat où la tour explose pulvérisée par un avion comme dans le réel quand les twin tower s'effondrèrent. Vangel était français il aurait pu finir à l'anti-panthéon... Chez Devers il y a tout....l'humour, les dérapages contrôlés, plein de philosophie (j'attend qu'arrive en biblio son "penser contre soi même") plein de religion. C'est extra et tellement intelligent, et ce qui ne gâche rien, très bien écrit. Et puis encore mille autre chose. Ce roman est un livre-monde, un livre temps dans un vertige tourbillonnants. On rentre chez Devers comme dans un anti-monde qui ne nous lâche plus.

De... où...vers quoi ?

De l'Enfance à la raison lucide comme dans un nouvel inconscient de  chez Naccache.

Chapeau bas Monsieur Devers.

 

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