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lettresdumonde
21 janvier 2020

Vivre

Voyez- vous le tourbillon des heures plumes

Si légères dans le soleil brouillé ?

Celles qui inondent le profond lac écarlate

De votre grand cœur transi :

C’est la marée des nuits de dunes

Qui, subtile dans l’interstice de lune

Couronne le lent chagrin de votre esprit lucide.

C’est le néant soldé sur la facture

D’un arc en ciel

Un rêve combustible,

Une course contre la montre.

Dans le petit vent d’un matin carié

Je vois votre battement pulmonaire

L’explosion de votre souffle pathétique

La musique inconsciente du berceau

La vie qui a son doigt de harpe insulaire

La caresse, la joue et votre larme de saule

Dans le jardin d’une ex-Sémiramis pendue

Je vois votre ruée vers l’or de ses yeux

La belle que vous désirez, aux seins de lune

Le clin d’œil mouché dans le voile du pétale

Son iris verte et le pile de son désir

Qui allume l’étincelle de vos flammes.

100_9160

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