Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lettresdumonde
26 avril 2019

Poésie osée (9)

La terre-mère

 

Sur la sphère rosie

Au sommet de la butte

Je sentis le raisin

Se gonfler de sang. 

Un accueil aux calices

De ce béant délice

Qui appelait supplice

Aux élans novices. 

Ses quartiers de plaisance

Affichaient une innocence

Toute feinte d’exposition 

En face du charmant bourgeon. 

Le bâton de pèlerin

Pris dans les rets de sa main

Suivait les bosses et les creux

Où se nichait la vie  en feu. 

Frappant à la suave huisserie

De sa peau aux sublimes coloris

Elle répondait de perçants cris

Entre pleurs, rires et  cajoleries. 

La belle avaient milles veines

La lave de ses feux de Reine

On dirait une Etna de sulfure

Qui explosait dans la luxure.

La vallée se formait par instant

Montait et descendait en battant

Ses cheveux de miel flamboyaient

En allumant  ses seins de briquet. 

Rentrant par la petite porte

Frottant sur le seuil de son jardin

Le manche de mes patins colporte

Attirait  la horde de ses chiens. 

Des AH, des HO  aussi des HI

Les cheveux arrachant la foudre

Qui disait  en glissant aussi

Le ventre utérin  à dissoudre. 

La porte se referma en claquant

Le voleur laissa ses fils de soie

Charpie neigeuse de vers vivants

Une hélice de plaisir qui tournoie. 

Le temps de prendre des forces

Charger les piles de l'Everest

La terre à ses alunissages célestes

Préparer les nouveaux bonds du sacerdoce. 

Devant le spectacle hallucinant

Du préau dévêtu de son sexe nu

Pleuvait la pluie de liqueur tenue

Le coq du haut, du clocher chantait .

En fait devant était bien derrière

Et le désir coulait dans la glissière

La tête encagoulée se devinait

Le blanc se perdait dans l‘ensanglanté. 

Elle avait un oiseau qui piaillait

Comme un coucou qui apparaît

Se gonfle à l’heure des caresses

Au bout du voyage de ses fesses. 

Son séant était bel et bien ventru

A croquer le dos de sa paume

Sa peau craquait sous le psaume

Elle levait un drapeau goulu. 

Saisissant le berlingot épanoui

Qui crachait le désir de mousse

Dans la bouche inassouvie

Ses malles rondes à la rescousse. 

Ses beaux bijoux étaient partout

Jusqu'en la corne de la fière  lune

Que la curieuse langue, ô fortune

Récoltait en bulots de ces jeux fous. 

Les duvets  tirés comme des rideaux

Laissaient jaillir des flux de lumière

La vie battait en artifices pervers

L' être répondait en soubresaut. 

Ses belle rondeurs étouffaient

J’aimais le rose des milles ballons

Les valves dans lesquelles je soufflais

se durcissaient dans cette position.

A nouveau vers le bas de son ventre

La guerre des compas était déclarée

Des coups électriques en esclandre

Dieu ses jambes, quelle Beauté ! 

Sa pâte de fruit réclamait la cueillette

je la pinçais du bout des doigts

La cuisson croustillante de foi

Priait du feu de ses lèvres muettes. 

Le bonbon était caramel doré

Gorgé dans la lente et vibrante succion

Rougissant sur le brûleur des pressions

Appelant  au secours les lanceurs pompiers. 

Si mignon ce petit poucet semait

ses cailloux pour qu’on revienne à lui

Maquillant ses dentelles comme un fifi

Un clin d’œil aux paquebots de ré. 

Aidé dans la foulée par des chemins de garde

Qui se baladaient de-ci de-là en tournant

Autour d’un bastion qui pleurer à être grand

Le petit trou éclaboussé de milles hallebardes. 

Le moineau était de la sphère  divine

Se faisant aspirer  jusqu’en sa somité

Il signait de jus sa divine beauté 

a mouiller le contrat de la feuille utérine. 

Et puis l' explosion dans le ventre de la terre

Tressaillement à l’endroit de son nombril

Un étau délirant, affamé des liquides matières

Un trou noir aveuglé de la lumière nubile.

Publicité
Publicité
Commentaires
lettresdumonde
Publicité
Archives
Publicité