La maman et l'enfant
Des larmes des yeux de l’enfant
Coulaient lentement sur la plaine de ses joues
C’ était des larmes liées à la présence
De la mère abandonnée morte
Sa gorge retenait un hoquet.
Un enfant sans maman
Une maman dans la larme
Avec ses cheveux au vent
Une maman d’iris myosotis
Dans les yeux de l’enfant
Au temps des baisers
Chauds, dans ses bras-maman
Ses bras parfumés d’ Amour
Cet Amour de l’enfant
Éclos de son corps, tige
D’elle et liane coupée.
Seul dans la vie maintenant
Membre fantôme douloureux
« maman » disait-il « maman »
Comme un ru dans le sable
Il grandissait dans le « sec »
Son cœur placé en asile
Balançant de ci de là
Comme le mouvement autiste
Devant le monde.
A 93 ans maintenant
C’était encore maman
Qui brillait dans ses yeux
C’ était un petit d’ homme
Le passé formait tout maman
Et devant sa mort maintenant
Le miroir de devant dessinait
« maman ».
Retrouver ses bras d’ Amour
Au parfum si fort si fort
Et ses vieux yeux, ses rides
de mer au front souriaient.
« Je vais retrouver maman »
disait l’enfant devenu suranné
Et tout son corps courait
Dans le sens du fleuve-maman qui l’accueillait.
Plus que tous les autres vivants
Les Hommes ont de courtes
De si courtes vies
Quand hier sur la palette du temps
Se mélange avec demain
Le temps et ses couleurs fiancées
Pour le tableau humain
Et que d’autres humains
Regardant à travers le temps …
Le Temps n’existe pas quand l’ Amour
Fait ses colliers
Comme des rondes de gens bleus
Autour du monde : notre enfant, notre maman.