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lettresdumonde
5 mars 2018

Ma coloc va toute nue (51)

   Sylvie Sylt avait appelé Julia Lazarilla pour connaître la couleur de sa petite culotte en dentelles noires au moment où Marlène montait dans ses tours aigües après qu’elle eût lutiné la guimauve douce-amère. Dans son dos Serge passait un gant beige de crin de cheval pour calmer les douleurs latentes, pour faire circuler les énergies positives, trouver la pleine conscience à travers la méditation digitale bien placée.

« Oui allo, Julia, le Week End a été formidable, j’ai vraiment adoré et suis encore réjouie d’avoir fait votre connaissance avec Marlène, c’est vraiment chic d’avoir fait ça comme ça ! ».

Serge frottait de plus belle, excitant la peau douce de Sylvie qui courrait rosacées.

« Tout le plaisir a été pour nous, comment va Adélaïde, elle a réussi à passer ses partielles ? »

« Oui, finalement elle est arrivée avec vingt-huit minutes de retard, ça a passé, tu connais son don pour les maths, elle a bien réussi, elle vise vingt comme d’habitude, elle pense valider tous ses crédits de licence et entrer en master l’an prochain, elle hésite sur sa spécialité »

Serge appuyait toujours plus fort et à l’endroit où cela faisait mal, s’il vous plait, sur les omoplates divines et bien dessinées de Sylvie. Le triangle approchait de la perfection isocèle, doux comme le décolleté, laissée nue et légèrement hâlé par le dernier soleil d’été. La forme triangulaire en rappelait une autre sur laquelle Serge s’était perdu et pendu à de nombreuses reprises, dans cette toison amazonienne, d’or, et douce à souhait comme un tergal soyeux. Dans le miroir dressé en face du rockingchair dans lequel Sylvie était installée, on voyait, tendus par le mouvement arrière de la position téléphonique,

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les seins sympathiques comme des fajita, stromboliens de Sylvie qui lançaient des éclairs violents d’appels bombeurs et prêt à toutes les tentatives osées de contacts prompts, comme on roule la farine dans sa paume en vue d’ une future viennoiserie moelleuse, à décocher les anneaux olympiens et les assauts du plaisir.

« Il faudrait que vous veniez passer un week-end avec madame Shiki Ô Wen, miss mangas et Adélaïde, on visitera Solesmes, c’est très beau, je peux vous faire visiter les cent treize chambres, certaines avec baldaquins et lits doux accueillant.

Serge ne restait pas marbré, par l’absence de dzaquillon sur le corps lumineux en free bourg et « servez-vous » de Sylvie, son bollard en bordure de quai commençait à lui chatouiller le circuit du biniou neural à récompense. Les deux bintjes somptueux de Sylvie qui se déployaient depuis le début de leurs connaissances et leur rencontre sur leboncoin et qu’il connaissait maintenant par cœur, œil fermé et colin- Maillard, dans les plus petits menus détails, grain, Beauté et compagnie, ces merveilleux tambours à peau tendus et qu’un enfant de Günter Grass aurait eu tort de ne vouloir grandir.

« Solesmes pourquoi pas » fit Sylvie Sylt, « c’est toujours moins loin que la Sarthe, tant pis pour Rabelais »

Adélaïde entra par la porte qui se trouvait toujours sans ennuie au même endroit pour trouver dans des positons étranges sa cousine pendue au téléphone et serge la malaxant sur sa partie dorsale et affleurant grâce à son bambou cylindrique et au bourgeon comestible.

« Vous auriez pu m’attendre » fil Adélaïde de Marmande dont la marmandaise poitrine pointait, nue comme son compte bancaire, se glissait déjà entre Serge, le fauteuil et Sylvie qui n’avait toujours pas raccroché, ensorcelée sans doute par les séduisant mots de Julia, malgré l’excitation qui montait comme le plus rapide des ascenseurs New Yorkais dans les hauteurs de son cerveau bien construit. Elle se retenait. En pensant à Jane et Gainsbourg en réclamant le « pas tout de suite » d’une érection qui déraperait précipitamment.

« On viendra ! » fit Sylvie qui serrait les dents comme au sortir de chez un dentiste Sade et mal intentionné.

« On reviendra ! » renchérit Adélaïde qui se polissait en excellente compagnie devant le miroir qui s’aveuglait par tant de positions bancroches quasi Picassienne.

« Non, ce n’est rien, c’est Adélaïde ah, ah, ah, ah, ah ouh …. qui vient de rentrer de ses TP ». 

En effet le tableau tenait des demoiselles d’Avignon mais en position allongée de Picasso. Serge à l’instant avait un œil, en binocle, devant le petit dragon pervers de Sylvie. Adélaïde avait un pied dans la bouche de sa cousine et sa langue dans la bouche amoureuse de jeune pacsée pour le sexe de Sylvie qui atteignait, récoltant la plupart des assauts, les plus hauts sommets des Alpilles. Son corps était côté soleil, il adorait.

« Ah, ouh, ah, ouh, ah, ouh …A bientôt Julia au château de Sol … ah, ouh…d’accord ».

Serge continuait les massages, c’est vrai qu’il n’avait pas la laideur de Savonarole décrite par Gallo, avec rigueur où il calculait en bon mathématicien tribologue, les frottements, les inerties, les obstacles à contourner, les forces résistantes…

Miss Marmande tétait maintenant sa cousine, sans espoir galactique naturellement. Elle se rappela, comme une lycéenne de Philippe Chatel un cours de SVT ; sa professeure avait expliqué, dans sa classe de Sciences à 93 % féminine, avec force dessins à peine schématisés sur le tableau noir, la rencontre miraculeuse des gonades opposées, mâles et femelles, qui jouaient à se tamponner, comme des autos de foire, sur la piste de jeu que constituait les corps complémentaires et en effervescences.

Serge était sur le point de résoudre l’équation tandis que le facteur G de Sylvie explosait en vol, avait largement ôté son képi pour mousser un liquide intra vaginale qui régalait tout le monde.

« Excellent ta cerise, douce fiancée, affirma Adélaïde qui partait elle-même en gémissement ligamenteux digne d’une levrette nymphée de Bartholin et fort charnue

« Désormais je ne boirai plus que ça ! » conclut Adélaïde sans potomanie.

« A votre santé » ajouta Serge dont la coupe linguale bien placée se remplissait des nectar et ambroisie mélangés de ses merveilleuses coloc, exquis abricot … 

 

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