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lettresdumonde
8 novembre 2017

Les icebergs de l’Histoire du Temps et la princesse du hasard

Quelquefois il flotte sur l’océan du Temps, comme une dérive de l’inlandsis, des pointes d’événements soutenus par des contextes qui pèsent lourds et représentent  les faces cachées essentielles. Parfois les gros icebergs, on peut l’imaginer,  se touchent, se bousculent, se parlent et se répondent. Et puis sur ces gros glaçons, pousse de temps à autre la princesse du vent et du hasard. Nous, comme des malles de bâbord en tribord sur les voiliers, cherchons à comprendre, à saisir, un cap, une décision, une certitude, un essai d’action. Devant les houles, à gauche à droite, passer dans la fougue du Temps. Pourquoi donc, si faible, Albert Jacquard est-il mort avant-hier, lui qui parlait à l’autre « qui n’est pas encore né ».

Les icebergs s’entrechoquent alors que dans les hasards des rencontres, les bulles de champagne valsent dans nos verres ! 

Que voulez-vous dire à la fin ?

   Mais croyez-vous donc qu’il serait si facile de dire, alors que rien n’est répété ! Prenant la mer des mots, sans boussole et sans sextant, nous marchons, un peu comme dans « Smilla et l’amour de la neige » de Hoeg.

Le monde suicide et se suicide, nous avons les traces de broyats de la ressources humaines. Les chenilles roulent sur leur fer certain. Le temps est une machine et nous savons donner le coup de main.

Ne serions-nous que des sacs de hasard, des icebergs dérivant sans bouée et avec des signes du haut de l’eau comme ces phoques, ces ours blancs tout en haut ?

   Nous n’oublierons pas la peur avec les seuls débits de la radio FM pour se rassurer, icebergs dérivant même quand plus personne derrière les hauts parleurs n’écoutent !

Cessez, nous ne comprenons rien à vos délires, mais de quel bois êtes-vous donc fait ? 

Le 9 mars 2023, la Poésie, c’était au petit matin,  s’était décrochée comme un iceberg sûr. Sur son blanc, la haut, pas de drapeau, pas de fanion, plus rien que des petites histoires de mots échangés !

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